Le Directeur régional de la santé de Diourbel, Dr Mamadou Dieng, a fait part, lors de la caravane de presse sur la malnutrition organisée du 14 au 17 juillet 2025, dans la région de Diourbel, que la problématique de la malnutrition peut commencer parfois dès la naissance.
Prenant la parole lors de la visite de terrains, suivie d’une causerie communautaire à la Direction régionale de la santé (Drs), le Directeur régional de la santé de Diourbel, Dr Mamadou Dieng, a fait savoir que « le problème de la malnutrition peut démarrer parfois dès la naissance». Parce que, précise-t-il, à la naissance, certaines mamans ne sont pas assez préparées pour mettre immédiatement le nouveau-né au sein, du fait qu’elles n’ont pas reçu assez d’informations avant la naissance. «Souvent elles attendent des heures l’arrivée de ce qu’on appelle les produits traditionnels qu’on donne aux bébés avant qu’elles n’allaient », explique-t-il. « Ce qui se pose comme un problème. Avec cette pratique, les nouveau-nés font une hypoglycémie parfois, c’est-à-dire, ils naissent sans manger pendant des heures alors qu’on a coupé le cordon et donc ils n’ont aucune source d’aliments et finalement ils font une hypoglycémie », explique-t-il. Cette pratique contribue aussi à augmenter les décès des nouveau-nés.
Pour y mettre fin, des séances de sensibilisation sont organisées pour pousser les mamans à mettre immédiatement, après la naissance, le nouveau-né au sein pour lui permettre de tirer profit de ce qu’on appelle le colostrum qui est le premier lait que le bébé tète du sein de sa mère. « Il est très riche. Et est une sorte de vaccin, parce qu’il immunise, stimule le système immunitaire, du fait de la présence d’une composition qui permet au nouveau-né d’acquérir les signaux nécessaires pour faire fonctionner son système immunitaire », a-t-il indiqué.
Pour lui, la malnutrition aigüe touche pratiquement 34% des enfants avec un retard pondéral et de croissance. C’est pourquoi, des réponses, comme la sensibilisation, la communication autour de ces questions, doivent être apportées à cette malnutrition. Ce qui permettrait de dépister les enfants atteints de malnutrition, notamment celle aigüe modérée, mais aussi de leurs prises en charge au niveau des structures sanitaires avec un traitement gratuit et accessible. « Pour la malnutrition aigüe globale, nous sommes à deux (2) points au-dessus de la moyenne nationale, et au niveau de l’allaitement maternel exclusif, on est en dessous de trois (3) points au niveau de la moyenne nationale », a-t-il déclaré. Ce qui veut dire, qu’il faut continuer à sensibiliser les femmes à allaiter leurs enfants jusqu’à six mois sans leur donner de l’eau et à respecter la recommandation scientifique qui consiste à allaiter l’enfant jusqu’au moins 24 mois.
