Dr Papa Samba Diop, expert dans le domaine de l’Eau et de l’Assainissement a publié un livre pour mettre à la disposition du public des connaissances acquises durant une trentaine d’années de pratique. « Comment passer de la complexité à la facilité » propose une évaluation approfondie de la performance des entreprises d’eau et d’assainissement en Afrique de manière générale.
Par Dieynaba TANDIANG
Ingénieur hydraulicien, docteur en sciences économiques et diplômé d’un MBA en gestion, Dr Papa Samba Diop, mettant son expérience au profit du grand public a publié un livre intitulé « Comment passer de la complexité à la facilité ». Selon le document de presse parcouru par la rédaction de Lii quotidien, cet ouvrage retrace le parcours de l’auteur et propose une évaluation approfondie de la performance des entreprises d’eau et d’assainissement en Afrique. À travers une approche scientifique et méthodologique, l’auteur met en avant les défis du secteur, tout en proposant des solutions pratiques basées sur l’innovation, le benchmarking et une meilleure gouvernance. Selon le dossier, les thèmes abordés sont essentiels pour comprendre les enjeux de l’eau en Afrique et ailleurs. Pour l’auteur, cet ouvrage constitue une référence incontournable pour les professionnels du secteur, les décideurs politiques et les chercheurs intéressés par l’optimisation des services publics d’eau et d’assainissement.
Publié cette année (2025) et déjà en rupture de stock, Le livre s’inscrit dans un contexte de réforme des politiques publiques de l’eau en Afrique. Il propose une méthodologie originale avec des tableaux de performance et des exemples du Sénégal, du Maroc, du Burkina Faso et d’ailleurs.
Toujours selon la même source, ce livre est une référence technique et stratégique dans le benchmarking africain de l’eau et de l’assainissement, comparable à des documents de la Banque Mondiale ou de l’OCDE.
A propos de l’auteur :
Le Dr Papa Samba Diop est ingénieur hydraulicien, docteur en sciences économiques et diplômé d’un MBA en gestion. Expert de renommé en eau et assainissement en Afrique, il est a accumulé une solide expérience de plus de 30 ans dans ce domaine, notamment à l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Au sein de cette organisation, il a joué un rôle important dans l’amélioration des infrastructures sanitaires et la gestion durable des ressources en eau au Sénégal.
Sur le plan international, Dr Diop apporte son expertise au Conseil Mondial de l’Eau où il siège en tant que Gouverneur, contribuant activement à la prise de décisions stratégiques et à l’élaboration de politiques globales sur l’eau. Il a également présidé le Conseil Scientifique et Technique de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), où il a conceptualisé des programmes et initiatives visant à résoudre les défis liés à l’eau et à l’assainissement sur le continent africain.
Sa carrière est marquée par un engagement constant envers l’accessibilité à l’eau potable et l’amélioration des conditions de vie grâce à des systèmes d’assainissement efficaces.
Né à Mbour, une charmante ville côtière située sur la Petite Côte au Sénégal.
Après un brillant parcours éducatif, il intègre l’École inter-états des techniciens supérieurs de l’eau et de l’équipement rural (ETSHER) au Burkina Faso. Il suit un cursus intensif qui combine théorie et pratique, lui permettant ainsi de maîtriser des compétences techniques essentielles dans le domaine de l’eau et l’équipement rural.
Son stage de fin de formation dans la pittoresque vallée du Sourou, située près de la frontière avec le Mali, lui a donné l’opportunité de rejoindre une équipe dynamique chargée de contrôler les aménagements agricoles. Cette expérience lui a permis d’acquérir des compétences précieuses en gestion de projets agricoles et en évaluation environnementale. Bien que la société SATOM lui ait proposé des offres très attractives après ses études, il a décidé de retourner au Sénégal pour entamer sa carrière professionnelle.
Déterminé à contribuer au développement de son pays, il accepte un poste en tant qu’évaluateur de foncier bâti. Dans ce rôle, il a intégré un projet ambitieux du cadastre fiscal au sein de la direction générale des impôts et des domaines (DGID). Ce projet visait à moderniser et à actualiser les enregistrements fonciers, améliorant ainsi l’efficacité du système fiscal sénégalais. Son travail consistait à évaluer les propriétés bâties, à analyser les données cadastrales et à proposer des solutions pour optimiser la collecte des impôts locaux, contribuant directement à l’amélioration des infrastructures urbaines et au développement économique.
Il ne durera pas là-bas, car il rejoint la Société nationale d’exploitation des eaux du Sénégal (SONEES) en 1994, où entamera une carrière qui durera trente et un (31) ans dans le sous-secteur de l’assainissement. En 1996, il est redéployé à l’ONAS où il démontre son expertise en hydraulique, génie civil et topographie, devenant chef de service en 2000.
Avec un diplôme complémentaire d’ingénieur de l’École supérieure polytechnique (ESP) de Dakar, il supervise des projets majeurs tels que les extensions et branchements du Programme sectoriel eau (PSE). Pour renforcer ses compétences, il obtient plusieurs certificats et un MBA de l’IAE de Paris Dauphine et de Paris 1 Panthéon Sorbonne. Il propose alors la création d’une nouvelle direction de suivi-évaluation et capitalisation (DSEC), qu’il dirige efficacement.
Après la suppression de cette direction, il reste chargé de missions auprès de la nouvelle direction générale. Cette position lui avait permis de se consacrer davantage aux activités de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) où il assume des responsabilités croissantes.
En se basant sur ses expériences et recherches, il soutient une thèse innovante qui aborde le paradoxe entre la gratuité du service et la performance dans le secteur de l’eau en Afrique. Il fut copté dans le comité international de pilotage du 9ème Forum mondial de l’eau, organisé à Dakar. L’année d’après, en 2022, fort de ses contributions significatives dans le domaine de l’eau, il compétit pour devenir gouverneur au Conseil mondial de l’eau (CME), pour un mandat de trois ans. Dans ce rôle prestigieux, il travaille en étroite collaboration avec d’autres experts internationaux, participe à des réunions stratégiques, et contribue activement à l’élaboration de politiques visant à améliorer la gestion des ressources en eau à l’échelle globale et particulièrement en Afrique.