Par Ibrahima DIOP
La Société Africaine de Raffinage (SAR) actuellement dans des difficultés financières, réclame à l’Etat du Sénégal une dette d’environ 104 milliards. Cette situation expose le Sénégal à un risque de pénurie de carburant au moment où le pays fait son entrée dans le club des pays africains producteurs de pétrole, avec Sangomar, et de gaz, avec le site de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). D’après une note confidentielle adressée au ministre des Finances et du Budget, le Sénégal se trouve vulnérable face aux risques de perturbation de la chaîne d’approvisionnement en hydrocarbures.
Dans ledit document confidentiel, publié par nos confrères de Jeune Afrique, la SAR alerte les autorités sur « un risque imminent de pénurie et de délestage lié aux difficultés de financement des cargaisons de produits pétroliers ».
Toujours selon le document, « cette situation résulte de principalement du niveau extrêmement élevé des créances en souffrance dues par l’Etat du Sénégal, notamment le blocage des prix, convention de rachat des créances, ainsi que par tous nos clients stratégiques : les IPP (Malicounda, contour global et Tobene power) qui attendent d’être payés par la Senelec avant de s’acquitter de leur facture envers la SAR ; les distributeurs GPP dont les principaux sont Vivo Energy, Total Sénégal, Ola Energy et Touba oil qui conditionnent le paiement de leurs engagements au remboursement des pertes commerciales de l’Etat ». Au Total, déplore la SAR, « 80 pour cent de nos clients n’honorent plus leurs paiements entraînant une saturation complète de nos lignes de crédit d’un montant cumulé de 400 millions auprès du BIS et du FN Bank ».




