L’APR dénonce l’emprisonnement de Farba Ngom. Elle accuse le Pool judiciaire financier d’avoir exécuté « une commande politique du premier ministre Ousmane Sonko ».
Par Ousmane THIANE
Le Secrétariat exécutif national (SEN) de l’Alliance pour la République (APR) est dans tous ses états après le placement sous mandat de dépôt du député Farba Ngom dans l’affaire des 125 milliards de francs CFA. Dans un communiqué, il dénonce vigoureusement cette décision du président du collège des juges d’instruction financiers du premier cabinet du Pool judiciaire financier (Pjf) qui a rejeté les garanties proposées par le maire des Agnams pour démontrer sa volonté de ne pas se soustraire à la justice.
Le SEN accuse formellement le premier ministre Ousmane Sonko d’en être le commanditaire. « Cette décision cruelle est encore la preuve éclatante d’une justice malade qui manifestement est devenue une machine de mise en exécution des directives et desiderata de Ousmane Sonko, Premier Ministre du Sénégal. C’est lui qui a donné les instructions fermes de procéder à l’arrestation de Farba après l’avoir menacé ouvertement et publiquement à Matam. C’est pourquoi, contre toute normalité, cette justice critiquée vertement par Sonko, devenu Premier ministre et chef de parti, oriente son horloge à l’heure de la primature », martèle-t-il dans un communiqué.
« En décidant de l’emprisonnement du Député Mouhamadou Ngom dit Farba, le juge d’instruction n’a fait que suivre et signer l’exécution d’une commande politique du responsable politique de PASTEF et premier ministre dont l’incompétence, l’insolence, la brutalité et le reniement sont les traits les plus marquants de sa gouvernance », embraye le SEN. Il déclare sans ambages que « l’honorable Député Farba Ngom est tout simplement l’otage politique d’un régime aux abois qui n’a aucune solution face aux préoccupations des sénégalaises et sénégalais ». Mais qu’à cela ne tienne ! L’APR compte ainsi faire face à ce qu’elle qualifie de « forfaiture ».
« Face à cette macabre, manifeste et implacable volonté de casser notre parti en s’attaquant à ses principaux responsables, le SEN prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale, des dérives des dossiers judiciaires, fruit d’un complot et de machinations abjectes dont le seul but est de museler le principal parti d’opposition du Sénégal par l’embrigadement de ses leaders ainsi que de toutes voix discordantes pour masquer leur incompétence chronique », lance-t-elle, exhortant la magistrature « à éviter de transformer notre justice en un appareil politique, au service d’un règlement de comptes politiques ».