EN CAMPAGNE DANS LE SUD : Khalifa Sall promet de mettre la Casamance sur les rails
Le candidat Khalifa Sall, après Kolda, Sédhiou, a été l’hôte de la région de Ziguinchor. Selon le candidat Khalifa Sall le développement de la région naturelle de Casamance devrait être accompagné par le Développement de du chemin de fer qui va permettre de relier toutes les régions du Sénégal.
Par Massaër DIA
« Vous savez qu’il est important pour nous d’être ici. Parce que nous sommes au cœur de la basse Casamance, une région qui mérite notre attention. Ma conviction est faite et a été partagée. Je suis certain que la Casamance naturelle, le Sénégal oriental naturel et le fleuve naturel, ces trois régions, peuvent nous permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Le « bay dundé », le «bay dundal » et le « bay jarinou », doivent se poser au niveau et au cœur de ces trois régions qui présentent les mêmes particularités géo climatiques et pédologiques avec une richesse du soussol. Que ce soit en Casamance où ils ont le zircon, où ils ont le pétrole lourd depuis très longtemps, où ils ont une belle pluviométrie, où ils ont de l’eau, malgré la salinisation des terres, c’est un grenier inexploité. C’est la même chose si vous prenez le Sénégal oriental », a laissé entendre le candidat Khalifa Sall.
Il a invité les populations de la Casamance naturelle à prendre conscience du potentiel immense que représente la région. Il leur demande de donner la priorité aux secteurs primaires et aux secteurs secondaires, c’est-à-dire l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’industrialisation. Il estime que la Casamance peut être le poumon du Sénégal. « Et ce développement va être accompagné, comme vous l’avez vu dans mon programme, par le développement du chemin de fer. Des corridors Dakar-Ziguinchor, des corridors Kédougou-Dakar, des corridors Matam-Dakar et du bassin arachidier, vous avez vu que tous les pays se sont développés par le chemin de fer et les compatriotes de Casamance, nous n’aurons plus « anna wa sénégal ». Nous qui avons grandi, nous avons été traumatisés par ça mais ils ont raison. Il y a ce chiasme entre eux et le terroir national, et véritablement, ils le vivent difficilement », dira Khalifa Sall.
Selon Khalifa Sall, le bateau ne pourra pas régler cela, la route ne pourra pas régler cela, « mais le chemin de fer sera un cordon ombilical pour nous et toutes les régions du Sénégal ».
Et M. Khalifa Sall de poursuivre : « Avant, il y avait la Sonacos, il y avait combien d’usines de poissons? Où sont-elles ? Que sontelles devenues ? Voilà le problème. C’est comme si nous marchions sur la tête. Donc il faut remettre le pied à l’endroit, faire en sorte que nos ressources naturelles servent notre pays. Les mangues qui pourrissent parce qu’on n’a même pas de quoi les conserver, de quoi les exploiter ou les transférer, donc c’est tout ce programme que nous avons, ces trois grandes régions naturelles du Sénégal, qui devront permettre d’atteindre le bay dundé, le bay dundal et le bay jarinou ».
M. Sall s’est dit heureux de se retrouver dans cette région fertile riche qui est une région de tous les possibles, une population jeune, des ressources naturelles intactes et une volonté politique énorme.
Concernant la crise casamançaise, M. Sall affirme : «cette crise, elle est partie de raisons que vous connaissez, que nous connaissons tous. Ce sont des problèmes fonciers sur la base de ça. Mais ces problèmes fonciers sont sous-entendus par des frustrations qui ne s’étaient pas exprimées. Aujourd’hui, dans notre démarche, qui est une démarche de co-construction, nous n’avons pas encore eu le temps de venir faire le « dox bokkou » ici. Mais il est évident que le programme dont les idées et actions sont dessinées ne sera pas mis en œuvre sans les populations de la Casamance parce qu’il faut raisonner en termes de Casamance, c’est-à-dire de la région naturelle de la base à la haute »
