Le républicain Donald Trump a remporté l’élection présidentielle aux États-Unis face à la démocrate Kamala Harris, ont annoncé ce mercredi 6 novembre les médias américains, et signe un extraordinaire retour au pouvoir.
La candidate démocrate appelle à accepter les résultats de l’élection mais demande aussi à ses partisans de « continuer à se battre » pour la démocratie. Elle promet d’«aider » Trump dans la transition.
Au lendemain de la défaite de Kamala Harris, c’est la déception qui règne chez les Américains qui ont voté pour elle. Et qui se demande comment une seconde présidence Trump va se dérouler. « Quand je me suis réveillé et que j’ai vu les résultats, j’ai franchement eu honte, vous savez, parce que, pour moi, Donald Trump est là seulement pour les riches, pas pour les travailleurs, estime Kevin, un jeune employé dans un supermarché à Canonsburg, en Pennsylvanie. Les choses vont juste empirer pour nous. J’ai déjà entendu dire que les impôts allaient augmenter de 4 000 dollars par an avec lui comme président. Je suis persuadé qu’avec Kamala Harris, l’économie aurait été bien meilleure. Ça aurait mieux pour la classe ouvrière ». « Honnêtement, je ne suis pas étonné par le résultat, je m’y attendais un peu, confie cet électeur déçu au micro de notre envoyé spécial Achim Lippold. Je pense qu’en partie, c’est parce que, vous savez, c’est une femme, et je ne crois pas que ce pays soit prêt pour une femme présidente. On voit bien que le message de Donald Trump a touché la majorité des gens dans ce pays. Moi, je trouve qu’il y a un peu de lavage de cerveau chez ses supporters. Et puis, au fond, on voit bien que l’Amérique est un pays très conservateur. »
Du côté des électeurs républicains, la victoire de Donald Trump est une grande satisfaction des Américains. « Je suis vraiment content. Content que l’Amérique soit de nouveau sur la bonne voie, estime John, qui travaille dans l’industrie gazière en Pennsylvanie. Pour moi, les démocrates se sont complètement égarés et n’ont pas pris en compte les vraies questions, celles qui comptent pour la majorité des Américains : l’économie et l’immigration. Et je suis content de voir qu’on est plusieurs à penser qu’il faut contrôler nos frontières pour savoir qui entre chez nous. On doit aussi maîtriser l’inflation. Parce que, vous savez, quand on ne peut même pas s’acheter de quoi manger, quand on ne peut plus vivre décemment, c’est terrible. »
« Quant à la Pennsylvanie, elle voulait interdire le gaz de schiste. Moi, j’ai des permis pour exploiter du pétrole et du gaz dans l’ouest de l’État, et cette interdiction, ça aurait été catastrophique pour moi, explique cet entrepreneur au micro de notre envoyé spécial Achim Lippold. C’est comme si on voulait fouiller dans votre poche pour vous prendre de l’argent. Vous savez, ici, en Pennsylvanie, on est différents de la Californie, d’où vient Kamala Harris. Heureusement pour nous, en tant qu’Américains, ce ne sont pas les priorités californiennes qui l’ont emporté partout aux États-Unis. On est en train de repartir dans la bonne direction ».
Avec Rfi




