FONDS POLITIQUES, DPG, CSM, RELATIONS AVEC LE PM OUSMANE SONKO…Morceaux choisis de l’entretien de Diomaye avec la presse !
Après 100 jours à la tête du pays, le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye à fait face à la presse nationale, samedi, pour sa première sortie médiatique. Il n’a pas occulté les sujets brûlants sur le plan politique ; notamment les fonds politiques, les relations de son PM, avec l’Assemblée nationale, suite au refus de ce dernier faire sa DPG devant la représentation nationale. Aussi, a-t-il évoqué le débat sur son départ du Conseil Supérieur de la Magistrature et sa relation avec le Chef du Gouvernement.
Par Ousmane THIANE
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye a abordé, samedi, lors d’un entretien avec la presse, la question des fonds politiques de la présidence, des fonds spéciaux qu’il souhaitait supprimer. Face à la presse, le locataire du Palais a fait une révélation surprenante. Il explique en effet qu’il ne restait plus rien dans cette réserve à son arrivée au pouvoir. « Je n‘ai pas trouvé de fonds politiques qui avaient été alloués à mon prédécesseur. J’ai tout de même eu à porter secours à des nécessiteux. Et c’est justement l’objectif des fonds politiques, les actions sociales entre autres», a-t-il déclaré. Bassirou Diomaye a ainsi réitéré promesse électorale de supprimer les fonds politiques. Il mise sur la création de « fonds secrets pour des actions sociales et autres ». « Ces fonds seront gérés par un Comité restreint », a-t-il indiqué soulignant qu’il y aura une «gestion plus transparente et contrôlée de ces ressources ».
« J’ai demandé au PM de sursoir à faire sa DPG hors de l’Assemblée »
La décision du premier ministre Ousmane Sonko de faire sa Déclaration de politique générale (Dpg) devant un jury populaire a aussi été évoquée. Sur ce point, le Chef de l’Etat a tenu à désamorcer la bombe. Le Président de la République a annoncé avoir discuté avec le président de l’Assemblée nationale pour résoudre le différend entre le Premier ministre et les députés concernant le Règlement intérieur de la représentation nationale. «J’ai eu des discussions avec le président de l’Assemblée nationale », a déclaré Bassirou Diomaye Faye lors de la conférence de presse. Il espère que les députés se réuniront bientôt pour mettre à jour le Règlement intérieur, permettant ainsi au Premier ministre de faire sa Déclaration de politique générale.
Par ailleurs, il a demandé au Premier ministre d’annuler cette déclaration, initialement prévue devant un jury populaire, ce lundi 15 juillet 2024. « J’ai demandé au premier ministre de sursoir à faire sa déclaration de politique générale hors de l’Assemblée nationale», fait-il savoir. D’après ses explications, Sonko s’est engagé à ne pas contourner l’Assemblée.
« Siéger à la tête du Conseil supérieur de la magistrature n’est pas une obsession pour moi »
Sur un autre registre, Bassirou Diomaye Faye, a été interpellé sur le maintien ou non du Président de la République au Conseil supérieur de la magistrature (CSM). « Siéger à la tête du Conseil supérieur de la magistrature n’est pas une obsession pour moi. Diriger le Conseil des ministres est plus important. Maintenant il y a des magistrats qui veulent que le Président de la République reste à la tête du Conseil supérieur de la magistrature », a-t-il répondu.
« J’ai le meilleur Premier ministre de l’histoire du Sénégal »
Quid de sa relation avec son premier ministre, Ousmane Sonko? Bassirou Diomaye a été on ne peut plus clair. « Il ne peut pas y avoir de querelles entre moi et Ousmane Sonko », a-t-il coupé court d’emblée. Le Chef de l’Etat n’a pas manqué de tresser des lauréats au chef du Gouvernement. « Si aujourd’hui je suis en mesure de suivre mon agenda, c’est parce que j’ai un bon Premier ministre, qui est Ousmane Sonko. Je suis très serein parce que j’ai le meilleur Premier ministre de l’histoire politique du Sénégal. J’ai un premier ministre exceptionnel qui accomplit un travail remarquable», souligne-t-il. « J’ai évolué pendant 10 ans sous son ombre avec loyauté, je l’encourage à, non pas à lorgner le fauteuil présidentiel, mais à regarder le fauteuil. Il mérite le fauteuil présidentiel, car il s’est beaucoup sacrifié pour le Sénégal. Il a les compétences et les capacités pour mener le pays de l’avant », dira l’ex Inspecteur des impôts et domaines. Qui précise toutefois que « Constitutionnellement, le Premier ministre n’est pas puissant ».




