Le Forum d’affaires Sénégal – France organisé par le Medef et le CNP, s’est tenu ce mercredi 19 février au Pullman. Les échanges ponctués de cocktails de networking ont essentiellement porté sur les opportunités d’affaires au Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agence 2050, nouveau référentiel des politiques du Sénégal.
Par Salif Sow
Lors du forum, une table ronde a attiré l’attention, relativement au thème : « Investir au Sénégal à travers des Partenariats Publics Privés ». A cette occasion, les échanges entre BpiFrance, responsable de Bpifrance au Sénégal, la direction des Financements et des PPP, le Fonsis, le fonds français Meridiam et Eiffage, notamment au sujet de la concession de l’autoroute de l’Avenir, ont été très utiles sur les opportunités de coopération entre public et privé et les projets déjà en cours dans ce cadre.
L’autoroute à péage endossée par Eiffage et le Bus Rapid Transit, porté par Meridiam ont été valorisés comme des modèles pertinents de partenariat entre des structures de l’État sénégalais et le secteur privé français. D’ailleurs, la loi de 2021 sur les PPP a inspiré de nombreux pays africains qui se nourrissent de l’expérience du Sénégal.
Dans son intervention, Malick Ba, Directeur des Financements et des PPP au Ministère de l’Économie a invité le secteur privé français à investir au Sénégal dans le cadre de la loi sur les PPP votée en 2021. Selon lui, le Sénégal par sa stabilité, la qualité de ses ressources humaines et son ouverture pro business réitérée par l’Agenda 2050, répond aux préoccupations d’un investisseur soucieux de s’insérer dans un modèle économique performant, sûr et à long terme. A ce sujet, les chiffres sont parlants : en 5 ans d’application de la loi sur les PPP, environ 2000 milliards de F CFA ont été mobilisés sur le sujet ces cinq dernières années, pour des projets structurants comme le TER ou le BRT. Il s’y ajoute par exemple le modèle emblématique des PPP au Sénégal, qui est l’autoroute à péage, avec la SECAR détenue à 25% par l’État et à 75% par Eiffage.
Les échanges nourris des pénalistes et des participants ont porté également sur le risque pays qui minent les efforts des États africains en matière de développement. En effet, l’Afrique est toujours victime d’une note surévaluée en matière de risque. Or un rapport de la Banque africaine de développement souligne que le taux de défaut en matière de projets d’infrastructures est plus faible en Afrique que partout ailleurs dans le monde.
Au terme de la journée, la conclusion d’un chef d’entreprise membre du Medef international a rappelé l’importance de la contribution du secteur privé au projet Vision 2050, notamment face au risque pays.
La délégation d’hommes d’affaires français arrivée pour l’occasion a été reçue par les autorités sénégalaises, notamment MM. Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, et Serigne Gueye Diop, ministre en charge du Commerce.