Atteindre « notre souveraineté culturelle et intellectuelle par la reconquête de notre propre parole », c’est le message lancé par le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye. Il a présidé ce jeudi, la cérémonie d’ouverture du Forum du livre qui se tient à Dakar du 16 au 17 octobre 2025.
Le Président de la République a déclaré ce jeudi 16 octobre 2025, en marge de la cérémonie d’ouverture de du Forum du Livre que « la souveraineté culturelle et intellectuelle à laquelle nous aspirons passe aussi par la reconquête de notre parole propre ». Selon lui, « écrire dans nos langues, c’est transmettre notre vision du monde ; c’est dire au monde que nous pensons en sénégalais, sans cesser d’appartenir à l’universel ». C’est la raison pour laquelle, « j’attache une importance particulière à la publication d’ouvrages qui reflètent nos identités, notamment ceux écrits dans nos langues nationales ».
Pour le Chef de l’Etat, ce Forum du Livre doit être un moment fondateur, celui d’un dialogue sincère et d’un pacte renouvelé entre l’État et les acteurs du livre. Par ailleurs, il a appelé à réfléchir sur le développement d’une politique innovante de modernisation des bibliothèques et salles de lecture dans les établissements scolaires, universitaires et d’enseignement supérieur, à la lumière des opportunités et innovations favorisant l’essor du livre numérique ; la structuration et le financement de l’ensemble du sous-secteur pour en faire un vecteur de développement économique et social, dans le cadre de notre action relative aux industries culturelles et créatives ; le défi de la numérisation et de l’intelligence artificielle.
Le Président Diomaye a tenu à saluer le travail « admirable » accompli par les femmes et les hommes du sous-secteur du livre et de la lecture. « Leur engagement, souvent silencieux, témoigne d’un sens rare du service public de la culture, d’un patriotisme éclairé et d’une citoyenneté assumée », a-t-il magnifié. « À travers leurs initiatives, ils entretiennent ce lien vital entre le savoir et la société, entre la mémoire et l’avenir », poursuit-il.
Parmi ces initiatives, le Chef de l’Etat accorde « une attention spécifique » à la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar et au Salon national du Livre. « Deux événements majeurs qui ont entretenu le statut de Dakar comme plateforme majeure de l’animation autour du livre et de l’édition dans notre espace sous régional ». A ce propos, il s’est engagé avec tous les professionnels les pour apporter les ajustements nécessaires et réinventer ces précieux moments de respiration intellectuelle aux passionnés du livre de l’Afrique et du monde. « En un mot, promouvoir un modèle qui se combinerait à la Biennale des Arts africains pour reconstituer le hub culturel tant escompté par la communauté des créateurs de notre pays », dit-il.
« Le dynamisme du sous-secteur exige que des réformes soient engagées »
Pour le dynamisme du sous-secteur, mais également la diversité et la complexité des défis auxquels il est confronté depuis de nombreuses années, exigent toutefois que des inflexions majeures soient opérées, que des réformes soient engagées. « J’ai donc estimé qu’il était nécessaire de réunir toutes les parties prenantes autour d’un moment de réflexion sur les problèmes du sous-secteur du livre et de la lecture, lequel devra aboutir à des solutions concrètes ».
Diomaye Faye a, en outre salué la mobilisation de tous les acteurs, tout en témoignant sa reconnaissance : reconnaissance du travail remarquable des hommes et des femmes de lettres, reconnaissance de la vitalité de la création sénégalaise, reconnaissance du rôle structurant des associations d’écrivains et des organisations professionnelles dans la construction d’un Sénégal de savoir et de culture.
Je les considère comme de véritables partenaires de service public, appelés à accompagner la mise en œuvre des politiques culturelles prévues dans l’Agenda national de Transformation à l’horizon 2050.
Par Dieynaba TANDIANG




