Par D. TANDIANG
« Il est temps de refonder la coopération internationale sur des paradigmes réinventés, notamment : la réforme de la fiscalité internationale et des méthodes de notation des agences d’évaluation et l’assouplissement des règles de l’OCDE afin de faciliter l’accès des pays en développement au crédit export, à des conditions de maturité plus longues et des taux d’intérêt soutenables ». C’est la plaidoirie porté par Macky Sall ce mardi 5 mai 2025, lors du Gobal Solutions Summit à Berlin, auquel il a pris part.
Selon l’ancien Chef d’Etat Sénégalais, l’Afrique d’aujourd’hui a besoin plus de règles justes et de partenariats équitables que d’une aide publique au développement aux ressources limitées et aux mécanismes peu efficaces. « Rien que pour les infrastructures, la Banque africaine de Développement estime les besoins de l’Afrique entre 130 et 170 milliards de dollars par an », a rappelé Macky Sall. « En même temps, l’Afrique continuera de s’ouvrir à de nouveaux partenariats, sans exclusivité ni exclusion, pour diversifier ses perspectives de croissance et de développement économique et social », ajoute-t-il.
Ainsi, déclaré l’ancien Chef de l’Etat, « Face aux urgences, le cours de l’histoire est à nouveau trouble. Le système multilatéral, né dans les décombres de la guerre pour promouvoir la paix, le progrès partagé et la solidarité entre les nations, montre aujourd’hui ses limites. Il peine à offrir des réponses concertées aux défis contemporains. En effet, les instances multilatérales semblent figées alors que les conflits, anciens et nouveaux, persistent, les uns plus désastreux que les autres ; les menaces terroristes restent entières ; le réchauffement climatique s’accentue malgré les COP qui se succèdent ; et une guerre commerciale majeure vient s’ajouter à une crise économique et financière dont le monde peinait déjà à se relever ».




