L’intelligence artificielle est une branche de l’informatique qui cherche à simuler l’intelligence humaine dans une machine. Elle est aussi définie comme un outil utilisé par une machine capable de reproduire des comportements humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité. L’intelligence artificielle (IA) est un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui repose sur la création et l’application d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains.
Par Massaër DIA
Le terme « intelligence artificielle », souvent abrégé par le sigle « IA » (ou « AI » en anglais, pour artificial intelligence) a été créé par John McCarthy, qui l’a défini comme : « la science et l’ingénierie de la fabrication de machines intelligentes, en particulier de programmes informatiques intelligents. L’intelligence artificielle (IA) transforme le monde à une vitesse fulgurante. En parallèle, des réglementations émergent pour encadrer cette technologie. Dans ce contexte, le Sénégal, au sein de l’ensemble africain, se trouve en pleine phase de gestation d’un cadre éthique adapté. Pour le Sénégal, l’IA reste un domaine en plein essor. Ainsi Jonction, une association de droit sénégalais, œuvrant pour les droits numériques, en partenariat avec le Forum sur l’Information et la Démocratie, propose des recommandations concernant la gouvernance et la régulation des systèmes d’IA pour le contexte du Sénégal.
D’après l’organisation Jonction, les systèmes d’intelligence artificielle (IA) redéfinissent notre rapport à la façon de produire et de chercher l’information. Et ils jouent un rôle considérable dans le processus d’élaboration de l’opinion publique et par l’algorithme, décident même des sujets dont les citoyens doivent débattre à travers les recommandations. Toujours d’après Jonction, la mainmise des géants de la technologie dans l’espace de l’information est sans conteste, et l’expérience vécue avec les scandales tel que Cambridge Analytica doit nous servir d’exemple pour adresser la question de la régulation de l’intelligence artificielle qui du reste est un bien public au regard de son adoption fulgurante.
L’organisation estime qu’avec la bataille de l’opinion, l’information reste le nerf de la guerre et il se trouve que cette machine à fabrique de l’information est détenue par les pays du nord et avec l’absence de frontière dans le cyber espace, les pays d’Afrique risquent de subir dans cette affaire. Et c’est ainsi que dans le cadre des consultations du Forum information et démocratie, les pays de l’Afrique ont donné leurs avis sur la gouvernance de l’intelligence artificielle en formulant des recommandations.
Jonction n’a pas manqué de préciser les priorités nationales et recommandations principales identifiées pour le cas du Sénégal. Ce qu’il faut comprendre c’est le fait que le Sénégal appartient à une communauté, et il se trouve que la gouvernance et la régulation de l’IA ne se fera pas en solitaire. Pour s’en convaincre il faut observer comment les Etats peinent à avoir un écho favorable au niveau des géants du numérique pour le cas des réseaux sociaux en ce qui concerne le discours de haine sur internet.
Au moment où sont écrites ces lignes, se dessine en France, le futur de l’IA en ce qui concerne sa gouvernance, il s’agit d’un phénomène mondial, qui n’a pas de frontière, il faut alors une dynamique communautaire, régionale pour adresser la question des dérives potentiels de son usage. Ainsi, pour ce qui concerne la Gouvernance et régulation des systèmes d’IA, Jonction recommande : Le Sénégal doit avoir une base de données regroupant les différentes technologies d’IA ; Impliquer les acteurs de la société́ civile dans le cadre de gouvernance dédié́ à l’IA ; Avoir une classification en fonction de l’analyse de l’impact sur la vie privée ; Trouver un système de partage de revenus avec les propriétaires de données (artistes auteurs) ; Donner un accès aux chercheurs (universités et société́ civile) aux informations et mode de fonctionnement des IA ; Donner une place importante à l’IA et son impact dans l’espace de l’information dans le cadre des formations au numérique et à l’information.




