Après la grève de 48 heures décrétée par la Fédération des syndicats de la santé (F2S) les 3 et 4 janvier 2025, et celle du Syndicat autonome de l’enseignement du supérieur (SAES) les 13 et 14 janvier dernier, c’est le tour du Sames de prendre le relai les 18 et 19 février prochain. Il reproche au gouvernement son inaction sur sa plateforme revendicative déposée depuis le mois de décembre 2023.
Par Idrissa NIASSY
Rien ne va plus au Sénégal avec le remous des mouvements syndicaux en ce début d’année 2025. Après les grèves de 48 heures décrétées par la Fédération des syndicats de la santé (F2S) les 3 et 4 janvier, suivie de celle du Syndicat autonome de l’enseignement du supérieur (Saes) les 13 et 14 janvier dernier, le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) a décidé, après sa réunion mensuelle du samedi 1er février, au siège de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (Cnts) « Keur Madia » d’entrer en lice en décrétant une grève générale de 48 heures avec respect strict des urgences sur tout le territoire national les 18 et 19 février 2025.
Cette grève entre dans le cadre de son premier plan d’action. Par conséquent, « des assemblées générales de mobilisation des camarades seront tenues dans les hôpitaux, centres de santé et autres structures », a annoncé le Sames dans un communiqué dont copie nous est parvenue hier.
Le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal reproche au gouvernement du Sénégal, dirigé par son Premier Ousmane Sonko, son inertie face à sa plateforme revendicative déposée depuis le mois de décembre 2023. Cette plateforme revendicative s’articule essentiellement autour des points suivants : le recrutement dans la fonction publique des médecins, pharmaciens et chirurgiens- dentistes en chômage, communautaires, contractuels des hôpitaux et des collectivités territoriales ; la revalorisation de la pension de retraite des médecins, pharmaciens et chirurgiens- dentistes ; la correction définitive des inégalités et injustices relatives aux régimes indemnitaires que subit le corps médical. Il s’agit aussi de la construction d’hôpitaux de niveau II dans tous les départements pour rapprocher les soins aux populations ; l’accélération de la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle; le règlement définitif de la lancinante question du statut des médecins en spécialisation et des internes des hôpitaux ; et la gestion démocratique des ressources humaines.
Pendant la réunion de ce samedi du 1er février, le Bureau exécutif national a demandé à tous les camarades de se mettre en ordre de bataille pour l’amélioration du système de santé.