Le PDS a fait une sortie hier pour interpeller le gouvernement sur la situation actuelle du pays. Concernant la vie du parti, s’engage dans une remobilisation profonde de ses bases.
Par Dieynaba TANDIANG
Le Parti Démocratique Sénégalais a tenu un point de presse ce mercredi 1er octobre pour s’exprimer sur l’actualité nationale. Le PDS a d’emblée abordé la question des inondations. En effet, il a interpellé le gouvernement sur l’urgence de mettre en place un fonds spécial de lutte contre les inondations, d’un programme structuré de prévention et de résilience et un audit des fonds mobilisés depuis 2009, afin d’évaluer leur efficacité.
Le PDS a rappelé que le régime libéral, confronté à des inondations majeures en 2009, avait élaboré une stratégie originale et intégrée, articulée autour de trois volets majeurs : « la restructuration urbaine (PROGEP, APIX), le relogement et la réinstallation (Plan Jaxaay), le drainage des eaux pluviales (PROGEP) ».
Revenant sur les dernières initiatives règlementaire sur la fiscalité, le PDS dénonce « une politique fiscale asphyxiante, sans équité ni effet redistributif, qui détruit le tissu économique national au lieu de le renforcer ».
Selon le PDS, le gouvernement actuel, tout en revendiquant une posture souverainiste, « fait peser l’effort du remboursement de la dette extérieure sur les ménages et les entreprises sénégalaises ». « Paradoxalement, ce sont les plus vulnérables qui supportent le coût d’un endettement dont les bénéfices ne sont ni visibles ni mesurables dans leur quotidien », regrette le parti dirigé par Karim Wade. Le PDS souligne, en outre, l’incohérence d’un discours de rupture alors que les instruments mis en œuvre traduisent une soumission aux logiques de la dette détenue par les créanciers internationaux.
Le PDS a profité de l’occasion pour parler de l’économie sénégalaise qui, selon les démocrates, « est à la dérive ». « Les agences de notation, telles que Moody’s et Standard &Poor’s, ont dégradé la note souveraine du Sénégal, désormais classée B- avec une perspective négative, signe d’une perte de crédibilité financière. Le déficit public dépasse les 9 % du PIB, sans plan de relance crédible. Le gouvernement multiplie les emprunts obligataires de manière désordonnée, sans que ces fonds ne soient orientés vers des projets structurants », déplorent les libéraux.
Faisant la comparaison avec le régime libéral, le PDS rappelle que « le Président Abdoulaye Wade avait mis en place une politique d’emprunts obligataires prudente et efficace qui avait permis de réaliser de nombreux projets d’infrastructures structurants en (énergie, routes, AIBD). Le succès de la Redevance de Développement des Infrastructures Aéroportuaires (RDIA) témoigne de cette approche innovante et responsable. Grâce à cette redevance initiée par Karim Wade, l’État a pu financer entièrement l’AIBD sans ponctionner le budget national ».
D’après le PDS, l’héritage assaini laissé par le Président Abdoulaye Wade Contrairement aux allégations infondées sur des « caisses vides », le Président Wade a laissé des finances publiques saines à son départ en mars 2012. « Selon les données officielles du bulletin des statistiques monétaires et financières de la BCEAO de l’époque, les avoirs de l’État s’élevaient à 387 milliards FCFA en mars 2012, contre 191 milliards en mars 2000, soit plus du double. Ce rappel vise à mettre définitivement fin aux supputations malveillantes sur la gestion financière du régime libéral, qui a su conjuguer investissements structurants et maîtrise des équilibres macroéconomiques », précise le parti démocratique.
Evoquant la vie du parti et perspectives, le PDS s’engage dans une remobilisation profonde de ses bases. Il publiera très prochainement la composition du nouveau Comité Directeur, Un Secrétariat National réorganisé. Le parti a, par ailleurs, appelé ses militantes et militants à se mobiliser dans l’unité, la discipline et la clarté d’un projet national.
En outre, pour la cohésion nationale, le PDS en appelle à un sursaut national, à la consolidation de notre unité, au-delà des clivages.