Le parti Feep Tawfekh dénonce le jugement par défaut simple de son leader et ex-DG de l’ONAS, Dr Cheikh Dieng dans l’affaire l’opposant à la société Vicas.
Par Ousmane THIANE
Dr Cheikh Dieng a été attrait devant le Tribunal correctionnel de Dakar, mercredi 12 mars par l’entreprise VICAS. Cette dernière réclame la somme de 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts avec contrainte par corps pour « diffamation et diffusion de fausses nouvelles ». Cette audience irrite le parti « Feep Tawfekh » de l’ancien directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Le Bureau politique, réuni, hier vendredi, a dénoncé la procédure. Dans un communiqué, il « s’étonne et déplore que cette audience ait eu lieu sans que le principal intéressé, en l’occurrence Dr Cheikh Dieng, n’ait été informé d’une quelconque plainte, ni entendu, ni convoqué à l’audience ».
A en croire le Bureau politique, ce jugement par défaut simple empêche à Dr Cheikh Dieng de « se défendre face aux manipulations évidentes visant à le nuire ». « Sa présence à cette audience aurait permis en effet d’exposer à l’opinion les preuves documentées des pratiques opaques dans l’attribution de marchés de gré à gré à des lobbies de l’assainissement ainsi que leurs pratiques prédatrices, qui expliquent en grande partie la persistance des inondations au Sénégal, malgré les ressources publiques colossales investies dans leur prévention », explique-t-il.
Le Parti Feep Tawfekh exige du Gouvernement « un audit immédiat des 680 milliards de francs dépensés par l’État du Sénégal dans le cadre du Plan décennal de lutte contre les inondations ». « Comment expliquer que, malgré ces ressources considérables, les inondations demeurent récurrentes à Dakar, Touba, Saint-Louis, Kaffrine, la banlieue dakaroise et bien d’autres localités ? Dès lors, les 680 milliards de francs CFA dépensés par l’Etat n’auraient-ils pas surtout servi à enrichir honteusement ces lobbies de l’assainissement ? », s’interroge-t-il.
La formation politique réaffirme ainsi sa volonté de se dresser contre « les lobbies ». « Le combat pour extirper le virus des lobbies qui gangrène la saine activité économique demeure plus que jamais d’actualité. C’est pourquoi, le BP de Fepp Tawfekh estime que la reddition des comptes ne doit pas se limiter aux seuls hommes politiques mais doit également s’étendre aux entreprises prédatrices des ressources publiques, complices de détournements des fonds destinés à l’intérêt général », se justifie-t-il.