Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne a installé hier le Pool judiciaire financier composé de 27 magistrats, un nouveau dispositif qui entre dans le cadre des efforts de reddition des comptes et de lutte contre la corruption.
Par Ousmane THIANE
Le Pool judiciaire financier (PJF) a été officiellement installé, hier mardi. Cette nouvelle juridiction remplace la défunte Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) mise en branle sous le régime de Macky Sall.
Toutefois, précise le ministre de la justice, Ousmane Diagne, elle « bénéficie d’une compétence élargie » par rapport à celle-ci dans la mesure où elle prend en compte « des infractions telles que la corruption, le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, le trafic de migrants, et les infractions liées aux marchés publics ou aux technologies de l’information et de la communication ».
« Le Pool judiciaire financier est une réponse aux attentes citoyennes en matière de reddition des comptes et de lutte contre la corruption. La mise en place du Pool judiciaire financier est une réponse aux nombreux défis posés par l’exigence citoyenne de redevabilité, la mondialisation de l’économie, les flux rapides de capitaux, ainsi que les multiples réseaux criminels qui ne connaissent pas de frontières », a déclaré le Garde des sceaux, lors de la cérémonie d’installation au tribunal de Dakar.
A l’en croire, « ce nouveau dispositif partage certaines de ses compétences avec les juridictions de droit commun, mais exerce une compétence exclusive sur d’autres infractions ». Fort de ses 27 magistrats, le PJF comprend un parquet financier, un collège des juges d’instruction financiers, une chambre de jugement financière, une chambre d’accusation financière, une chambre des appels financiers ainsi que des assistants de justice spécialisés. Il utilise provisoirement les bureaux du tribunal de Pikine-Guédiawaye.