La ministre de la Femme et des Solidarités, Maimouna Dièye a procédé, vendredi, à l’inauguration officielle du centre d’accueil unique de prise en charge holistique des victimes de violences basées sur le genre dans la région de Kaffrine (centre).
« Cette structure logée au centre Saliou Ndao de Kaffrine, est le reflet de la volonté du Gouvernement du Sénégal et de l’Agence belge de coopération internationale (Enabel), de matérialiser les orientations de Son excellence, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye », a déclaré le ministre. La ministre intervenait lors de la cérémonie officielle d’inauguration de l’infrastructure, en présence de l’ambassadrice du Royaume de Belgique au Sénégal, Hélène De Bock.
Cette cérémonie, a ajouté Mme Dièye, est le symbole concret de l’engagement ferme du Gouvernement, des partenaires au développement et des organisations de la société civile à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. « Certaines victimes rencontrent beaucoup de difficultés pour l’obtention systématique d’un certificat médical, pourtant essentiel dans les procédures judiciaires », a déploré la ministre, évoquant également la faiblesse de l’implication des travailleurs sociaux, des psychologues et des psychiatres dans la chaîne de prise en charge.
« Le dépôt de plainte aussi est souvent un chemin semé d’embûches, du fait des pesanteurs sociales liées à la médiation familiale et au voisinage. Les locaux dédiés à l’écoute et à l’audition des victimes sont également souvent inadaptés, et la réinsertion sociale n’est pas toujours garantie pour les victimes », a-t-elle encore relevé. Maïmouna Dièye a indiqué que « ce centre est conçu pour être un lieu sûr, un abri de paix, où les victimes trouveront écoute, réconfort et compréhension ».
Le centre d’accueil unique de Kaffrine offre ainsi un ensemble de services essentiels, incluant : « les premiers soins d’urgence, les examens médicaux légaux, la délivrance de certificats médicaux, un accompagnement psychologique par des professionnels, un accompagnement juridico-judiciaire à travers une assistance au dépôt de plainte, aux enquêtes et au suivi judiciaire, un accompagnement à la réinsertion socio-professionnelle », a détaillé la ministre. Elle a relevé que le centre s’engagera à soutenir les victimes dans leur processus de réintégration sociale et économique.
La région de Kaffrine sera dotée d’un outil précieux pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, a conclu la ministre de la Femme et des Solidarité.
Avec APS




