A contrario, elle est l’incarnation d’une vertu patiente, impartiale et discrète. Pour paraphraser une citation mémorable de l’ancien ministre de la Garde des Sceaux : « Le temps de la justice n’est pas le temps de la politique ». Aujourd’hui, la nomination d’une Yassine FALL, une personne clivante au tempérament nerveux, dépourvue de sérénité et de rigueur exigées par le milieu judiciaire me conduit à me m’interroger sur le bien-fondé de celle-ci ?
Dans un moment crucial de la justice sénégalaise, sera-t-elle à même de répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens en matière d’impartialité et d’efficacité ?
Si l’on se réfère à ses expériences malheureuses au Ministère de l’intégration africaine et des affaires étrangères (marquée par une fébrilité, des bourdes à n’en plus finir et de légèreté), la réponse à cette question ne pourrait être à titre personnel que négative.
Tout porterait ainsi à croire que le choix porté sur Madame la prétendue « gros calibre » soit davantage justifié par les caprices d’une personne en quête de domination sur un secteur supposé indépendant. Cela est d’autant plus évident que le parquet, en raison de sa subordination hiérarchique, reçoit directement des instructions de la chancellerie (Ministère de la justice). L’on doit de s’attendre à des mandats de dépôts à foison si jamais la tutelle adopte une conduite d’impartialité et d’inquiété en substituant l’émotion à la raison et l’arbitraire à la loi.
Ne justifiant pas d’une maitrise de l’appareil judiciaire (étant non professionnel du droit), n’est-il pas à redouter qu’elle préfère satisfaire les aspirations tordues d’une horde de personnes dont le cri de ralliement « Justice par force » illustre une conception de la justice transformée en champ de bataille collectif, reflet des pulsions qu’elle incarne ?
Le temps nous en dira plus long ! En attendant, prions pour que Dame justice puisse redorer son blason aux yeux de justiciables pour qui elle aura souvent été un outil de répression aveugle ou un bras de l’exécutif au service de l’arbitraire.
Vive la République !
Alassane Dia, citoyen libre de la République du Sénégal