Quarante et une (41) listes de coalitions et partis politiques sont en compétition pour les 165 sièges de la 15ème Législature.
Par Ousmane THIANE
Quelque 7,3 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 17 novembre 2024 pour élire les 165 députés qui siégeront à l’Assemblée nationale pour cinq (5) ans. Ce scrutin législatif anticipé se tient quelques semaines après la dissolution, en septembre, de la 14ème Législature par le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
L’enjeu est de taille pour le régime en place. Crédité de 54% des voix lors de la présidentielle, le successeur de Macky Sall veut asseoir une large majorité pour gouverner et réaliser les promesses de rupture en ligne droite avec le nouveau référentiel des politiques publiques du Sénégal, la « Vision Sénégal 2050 ».
En face de la coalition Pastef dirigée par le Premier Ministre Ousmane Sonko, se dressent 40 autres listes et pas de moindres. Parmi ces forces politiques, on y retrouve Takku Wallu Sénégal de l’ancien président Macky Sall, Samm sa Kaddu dont la tête de liste nationale est Barthélémy Dias, Jamm Ak Njariñ dirigée par Amadou Ba, ancien Premier Ministre arrivé deuxième lors de la présidentielle avec 35% des suffrages.
Les modes de scrutin
Les 165 sièges de l’Assemblée nationale seront pourvus, selon un mode de scrutin parallèle dans 54 circonscriptions électorales correspondant aux 46 départements du Sénégal auxquels s’ajoutent 8 circonscriptions de la diaspora. « Sur ce total, 112 sièges sont pourvus au scrutin de liste majoritaire à raison d’un à sept sièges par circonscription, selon leur population.
Les circonscriptions de la diaspora comportent entre un et trois sièges, pour un total fixé à quinze sièges. Les électeurs votent pour une liste bloquée de candidats et d’un nombre égal de suppléants, sans panachage ni vote préférentiel. La liste ayant reçu le plus de voix remporte tous les sièges à pourvoir dans sa circonscription. Dans celles ne comportant qu’un seul siège, le vote prend de fait la forme d’un scrutin uninominal majoritaire à un tour », lit-on sur le site officiel de l’Assemblée nationale. Lequel précise que « les 53 sièges restants sont pourvus au scrutin proportionnel plurinominal sur la base du total des voix des partis additionnés au niveau national».
Toutefois, il faut souligner que ces deux systèmes opèrent indépendamment l’un de l’autre. «Contrairement à un système mixte par compensation, les sièges à la proportionnelle ne sont pas attribués de manière que leurs additions à ceux du scrutin majoritaire fassent correspondre le total de sièges des partis à leurs parts des voix au niveau national.
Chaque parti obtient une part des sièges pourvus à la proportionnelle correspondant à sa part des suffrages, auxquels s’ajoutent les 112 sièges obtenus dans les circonscriptions à la majorité relative, donnant au scrutin une tendance majoritaire. La répartition des sièges se fait selon le système du quotient simple. Dans le cas de candidats indépendants, les sièges restants après le premier décompte sont attribués suivant la règle du plus fort reste », précise-t-on. Depuis une loi sur la parité votée en 2010, les listes de candidats et de suppléants doivent obligatoirement alterner les candidats de l’un ou l’autre sexe. Dans le cas où un seul siège est à pourvoir dans la circonscription, le titulaire et le suppléant sont obligatoirement de sexes différents.