Les travailleurs du secteur de la Justice en remettent une couche. Ils ont décrété 48 heures de grève pour pousser la tutelle à l’action.
Par Ibrahima DIOP
Le bras de fer entre les syndicats du secteur de la Justice et le gouvernement se poursuit. Face à ce qu’ils qualifient de « silence assourdissant » et de « mépris institutionnalisé », l’Entente SYTJUST-UNTJ durcit le ton en décrétant une grève de 48 heures les 24 et 25 juillet 2025. Dans un communiqué publié ce mercredi, l’Entente SYTJUST-UNTJ dénonce l’attitude des autorités. Il accuse le ministre de la Justice de « murer dans un silence assourdissant, refusant tout dialogue avec les syndicats du secteur ». Pour les travailleurs de la Justice, ce silence, « lourd de mépris », est d’autant plus inacceptable que c’est à lui, en tant que premier responsable, qu’il revient de prendre l’initiative pour sortir de cette crise ».
« Alors qu’il devrait assumer ses prérogatives, le Garde des Sceaux a préféré se défausser en transférant la gestion du conflit au ministre de la Fonction publique ». Une décision qui n’a, semble-t-il, pas porté ses fruits. En effet, la rencontre avec le ministre de la Fonction publique, unique à ce jour, remonte au « 1er juillet 2025 ». Depuis cette date, les syndicats déplorent le fait qu’aucune suite, aucune proposition, aucun geste concret ne soit initiés. « Une inaction coupable, doublée d’une lenteur et d’atermoiements qui frisent le mépris ».
Au-delà du dialogue rompu, l’Entente SYTJUST-UNTJ dénonce l’attitude de l’État qui tente de « briser la mobilisation à travers des réquisitions manifestement illégales, destinées à entraver l’exercice du droit constitutionnel de grève ». Pour les syndicats, ces « manœuvres d’intimidation sont non seulement juridiquement infondées, mais elles sont graves par rapport aux droits et libertés : elles ont tendance à museler le mouvement syndical dans notre pays ».
Il appel ainsi à la mobilisation générale et à la solidarité syndicale. Face à ce « manque flagrant de considération » et à ces « attaques contre nos droits les plus fondamentaux ». L’Entente SYTJUST-UNTJ appelle les travailleurs de la Justice à redoubler de détermination et de mobilisation.
L’Entente SYTJUST-UNTJ prévient : Le combat continue. Il sera à la hauteur des attaques subies ». Elle lance un appel à la mobilisation générale et réaffirme son engagement avec le slogan « Justice en lutte, dignité en marche ! ».
Ce nouvel appel à la mobilisation intervient après plus d’un mois de grève, débutée le 18 juin, et marque une escalade dans un conflit qui semble loin de trouver son épilogue.