Les conflits fonciers atteignent un niveau critique, avec plus de 1 000 plaintes enregistrées en seulement trois mois par la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos). Son directeur général, le colonel Amadou Ousmane Ba, dénonce une flambée des irrégularités, notamment des délibérations abusives des municipalités qui alimentent la spéculation foncière.
« Nous sommes submergés. Les citoyens vivent une insécurité juridique totale », alerte-t-il, dans des propos repris par la Rts. Tivaouane Peulh et Sangalkam figurent parmi les zones les plus touchées, tandis que Dakar et Pikine échappent à cette crise grâce à des titres fonciers bien définis. Pour endiguer cette dérive, le colonel Ba prône une titrisation systématique des terres par l’État avant toute attribution communale et met en garde contre la vente illégale des terres du domaine national, passible de sanctions pénales. « Vendre ces terres, c’est risquer la prison », prévient-il fermement. Face à cette situation alarmante, la Dscos annonce un renforcement des contrôles pour enrayer ces abus et sécuriser la gestion foncière.
Avec seneweb