Par Dieynaba TANDIANG
« Vous prônez un maintien très faible du système et des fonds budgétaires, pour une augmentation des déficits et bien loin des critères fixés par notre communauté. Et dans tout cela, vous cherchez 1 140 milliards de francs entre la LFI et la LFR. Où trouvez-vous l’argent, Monsieur le ministre ? », a demandé Aïssata Tall Sall, députée de Takku Wallu, lors de la session consacrée ce samedi à la Loi de finance rectificative. Elle doute par ailleurs de la fiabilité des solutions proposées par le ministre Cheikh Diba. « Les solutions que le ministre des finances propose pour trouver l’argent ne sont pas fiables », martèle l’ancienne ministre des affaires étrangères sous Macky Sall.
Me Aïssata Tall Sall a poursuivi en détaillant ses préoccupations : « pour trouver cet argent, vous dites : oui, nous allons recourir à la compression des dépenses. Rationalisons les dépenses. Compressions-les. Mais lorsque vous nous dites que c’est seulement pour un taux de 0,5 % que vous avez accepté de doubler les dépenses du budget général, alors vous voulez trouver 1 140 milliards de francs. Vous nous dites, oui, nous allons mobiliser les ressources. Mobiliser les ressources », plaide-t-elle. Elle n’est pas d’accord que le gouvernement veuille augmenter le budget et la pression fiscale de 20 %. « Vous demandez d’augmenter cette pression fiscale de 20 % d’ici 2025. Dans le document que vous avez sur l’orientation budgétaire, vous dites que vous atteindrez ce taux de 20 % de pression fiscale. Vous êtes ministre des Finances et il y a un réel problème avec les chiffres », estime Me Sall. Concernant le taux de croissance, le ministre a annoncé le déficit budgétaire à 3 % en 2025 et à 3 % en 2029 dans le Plan Sénégal, le Plan national de développement du Sénégal, des chiffres qu’elle lui recommande d’examiner.
Pour Abdou Mbow, « le régime n’a visiblement pas de programme, mais s’endette pour payer des dettes ».
Il a fait remarquer que cette question de la dette est une préoccupation affichée par l’actuel régime.
Les députés, ont majoritairement exprimé leurs préoccupations quant à la prise en compte des dépenses budgétaires dans des secteurs spécifiques et des localités précises, ont validé le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2026-2028 ainsi que la LFR.