Selon des sources judiciaires françaises, Mamadou Moustapha Ba, ex-ministre des finances et du budget sénégalais, s’est bien suicidé dans la capitale française le 8 octobre. Une version étayée par les enregistrements des caméras de vidéosurveillance du métro parisien, sous lequel l’ancien grand argentier s’est visiblement jeté, sans l’intervention apparente d’un tiers. L’état du corps rendait jusque-là toute identification extrêmement difficile. Mais les services français sont parvenus à mettre un nom sur le défunt, celui de l’ex-ministre, après que son épouse a signalé sa disparition aux autorités hexagonales, le 23 octobre. Dans la foulée de l’annonce de son décès, le 4 novembre, la dépouille de Mamadou Moustapha Ba a été rapatriée à Dakar.
Dans le cadre de l’entraide judiciaire liant les deux pays, les magistrats français ont transmis les résultats de leur rapport à leurs homologues sénégalais. Après avoir procédé à sa propre autopsie, le parquet de Dakar a ordonné, le 10 novembre, l’ouverture d’une enquête, invoquant des « éléments qui sont de nature à attester que la mort n’est pas naturelle ». À la différence de leurs pairs français, pour qui la thèse du suicide ne fait guère de doute, les juges sénégalais n’écartent pas la possibilité d’un homicide. Une hypothèse alimentée par la découverte supposée d’une plaie au Page 1 sur 3 niveaux de la gorge de l’ancien ministre.
Avec Africa Intelligence




