Bassirou Diomaye Faye s’est rendu à Mbour pour partager la peine des familles des victimes du naufrage. Il s’est engagé à intensifier « la traque » des « vendeurs d’illusions ».
Par Dieynaba TANDIANG
« L’État va mener une traque sans répit contre les convoyeurs de migrants du Sénégal vers l’Europe ». C’est la décision ferme prise par le Chef de l’Etat qui se prononce publiquement, pour la première fois, sur ce drame survenu depuis dimanche.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu ce mercredi à Mbour (ouest), ville endeuillée par le chavirement d’une pirogue ayant fait plusieurs dizaines de morts et de nombreux disparus.
Après avoir présenté ses condoléances aux familles des victimes, Bassirou Diomaye Faye leur a assuré que l’État va mener une « traque sans répit » contre les convoyeurs de migrants du Sénégal vers l’Europe. « La nation est en deuil et la situation est particulièrement insoutenable », a laissé entendre le Chef de l’Etat. «
La traque sans répit va se poursuivre et s’intensifier, dès maintenant », a-t-il martelé, avant d’ajouter : « le gouvernement continuera de traquer ces vendeurs d’illusions », a-t-il soutenu.
« C’est avec une immense tristesse que je suis ici aujourd’hui », a-t-il déclaré en s’adressant à la presse. Bassirou Diomaye Faye a présenté ses condoléances à « la nation entière ».
En marge de sa visite chez les Chefs religieux à Kaolack, le Président Diomaye a affirmé que l’Etat compte entièrement assumer sa responsabilité. « Concernant les évènements malheureux survenus dans le pays, avec des situations douloureuses pour nous, il est de notre responsabilité d’apporter des solutions idoines. Et nous allons assumer entièrement cette responsabilité », a déclaré le Président de la république.
« Le gouvernement travaille d’arrache-pied à mettre en œuvre des politiques publiques adéquates pour donner du travail aux jeunes ici au Sénégal et les inviter à la reconstruction de notre pays. Il y va de notre responsabilité à tous. Je voudrais aussi appeler les familles à mettre moins de pressions à ces jeunes. La pression ne doit pas aller au-delà de la motivation à travailler, à se serrer la ceinture et à y croire et à avoir de l’endurance dans les difficultés mais ici au Sénégal.
Elle ne doit pas aboutir à faire prendre le risque suicidaire d’emprunter les vagues. Le gouvernement continuera à mettre tout en œuvre pour dérouler les politiques qui permettent aux jeunes de travailler. Encore, faudrait-il que l’ensemble de ces jeunes comprennent qu’il n’y a pas de sot métier. On comprend leur désarroi. Je voudrais aussi appeler à la solidarité des populations », sermonne Diomaye.