Par Dieynaba TANDIANG
Ousmane Sonko, le président de Pastef a fait une sortie ce dimanche pour calmer les ardeurs, suite à la nomination de Aoua Bocar Ly Tall au CNRA. Il a profité de l’occasion pour laver à grande eau le Président de la République. « Il faut nous faire confiance », a-t-il lancé aux militants de Pastef. Dans un ton ferme, il déclare : « Nous avons un Etat à gouverner et nous nous sommes battus pour ça. Nous écoutons nos militants mais nous écoutons aussi le peuple. Nous pouvons nous tromper de bonne foi et nous pouvons faire des erreurs mais pas des fautes ».
Sonko a expliqué aux militants le processus de nomination qui obéit, dit-il, à des normes bien établies par la loi. « Le Président Diomaye a procédé à ces nominations sur proposition du ministre, après une enquête de moralité très rigoureuse. Le président m’a soumis la liste et je n’ai vu aucun inconvénient à cette nomination. S’il y a une faute je le partage donc avec le Chef de l’Etat », a expliqué le président de Pastef.
Cependant, il a tenu à rassurer les militants qu’ils (Ousmane Sonko et Diomaye) ne connaissent pas toutes les personnes qui ont eu des positions contraires aux idéaux de Pastef. « Il ne faut pas penser que nous choisissons sciemment des personnes qui ont été contre nous, c’est un manque de confiance envers nous. Donc il faut revenir à la raison », a-t-il justifié.
Toutefois, prévient le Premier Ministre, « il ne faut pas penser que le Président Diomaye va céder aux menaces et revenir sur une nomination. Moi-même je ne l’accepterais pas ». Il faut arrêter les menaces. « Personne n’est plus patriote que qui que ce soit. On parle du Projet, mais beaucoup de personnes se sont battu pour l’affection qu’ils ont pour Ousmane Sonko », a-t-il martelé.