Par Dieynaba TANDIANG
La malédiction qui a frappé le monde des médias au Sénégal depuis l’avènement du régime Diomaye-Sonko vient de s’abattre sur l’organe d’autorégulation du secteur. En effet, pour difficultés financières, le Cored a décidé de fermer ses bureaux.
Le Conseil pour l’observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias a fait l’annonce ce mercredi 25 juin 2025 via un communiqué parcouru par la rédaction de Lii quotidien. « Le bureau du Cored s’est résolu à prendre cette regrettable décision parce qu’il n’arrive plus à faire face à ses dépenses de fonctionnement. Le personnel permanent, très résilient, a patiemment enduré 14 mois d’arriérés de salaire », a fait savoir le Cored.
Il s’explique : « l’organe d’autorégulation, n’étant pas entré en possession de son budget de 2024, ni de 2025, a épuisé toutes ses ressources additionnelles ». En effet, rappelle le communiqué, la loi prévoit, à travers le Code de la Presse, en ses articles 46 et 53, une allocation annuelle du Fonds d’appui et de développement de la Presse (FADP) pour le fonctionnement de l’organe d’autorégulation. C’est sur cette base que le Cored a recruté du personnel pour le secrétariat permanent ». Toute, l’organe d’autorégulation rappelle que ses autres instances (Bureau, Directoire et Tribunal des Pairs) fonctionnent sur le sceau du bénévolat.
Créé en 2014 au Sénégal, le CORED se présente comme un organe d’autorégulation indépendant, chargé de veiller au respect des règles éthiques et déontologiques dans la presse et les médias. Sa mission principale est de promouvoir une information responsable, respectueuse des droits humains et de l’éthique journalistique, tout en jouant un rôle d’arbitre dans les différends entre médias ou entre les médias et le public. Depuis sa création, le CORED a joué un rôle important dans la médiation de litiges professionnels, la rédaction de l’édition harmonisée du Code de la presse (2017), et la sanction publique de violations déontologiques par le biais d’avis ou de communiqués.