La Coalition nationale des associations et Ong en faveur de l’enfant (Conafe) a organisé un atelier de partage des Observations finales des comités de suivi des droits de l’enfant avec les acteurs des médias au niveau national. L’objectif de cette rencontre est de renforcer les connaissances, la compréhension et le rôle des acteurs des médias (publics et privés) sur le suivi des droits de l’enfant…
Par Adji Ousseynou DIOP DIALLO
La Conafe plaide pour une meilleure condition pour les enfants à l’issue de rencontres précédemment organisées dans les 6 régions (Tambacounda, Saint-Louis, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Dakar). Ces actions s’inscrivent dans le cadre du programme intitulé « programme de suivi des conventions et de plaidoyer pour les droits de l’enfant ( Pscp-De) », en partenariat avec l’Unicef. En effet, la Conafe Sénégal, après avoir pris part à tous ces processus, a pris l’initiative de vulgariser lesdites observations et recommandations avec les principaux acteurs, principalement les organisations de la société civile (Osc), dont les médias.
« Cet atelier a pour objectif de renforcer les connaissances, la compréhension et le rôle des acteurs des médias (publics et privés) sur le suivi des droits de l’enfant. Il s’agit de sensibiliser les acteurs de la presse sur les processus d’élaboration, de soumission des rapports (Etat, société civile, enfants) et sur l’importance de la mise en œuvre des recommandations des Comités pour le respect et la défense des droits des enfants », a-t-elle précisé
En outre, Mamadou Wane dit Mao, spécialiste de la protection de l’enfant a souligné des avancées. Mais, selon lui, la réalité est dans l’amélioration du cadre institutionnel, du cadre de protection juridique. « Elle nous rattrape », rappelle-t-il. Selon lui, des centaines de milliers d’enfants sont privés de l’accès à l’éducation de base, qu’elle soit l’éducation publique, religieuse, etc.
Beaucoup d’enfants sont victimes de violences et de maltraitance. « Nous sommes des sociétés, à mon avis, passives. Donc pour moi, la réalité, c’est que beaucoup d’enfants ne jouissent pas de leurs droits fondamentaux. Par exemple, il y a des enfants qui n’ont pas de nationalité, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’existence légale, non inscrite à l’état civil. Mais pour moi, le passeport de la vie, c’est la reconnaissance de l’identité », souligne-t-il.
« Aujourd’hui, la situation des enfants bien qu’il y ait des avancées significatives, reste encore alarmant. Beaucoup de défis sont là, qui nous interpelle. Les enfants font plus de 50% au niveau de la population et qui nécessite une attention particulière dans le cadre des politiques, des programmes mais également des intervenants de la société civile », a déclaré Justine Laison secrétaire exécutive de la Conafe.