Badara Gadiaga et Abdou Nguer incarcérés respectivement depuis environ trois et 6 mois, sont dans l’attente de leur jugement. Malgré cette situation considérée comme « injuste » par une partie de l’opinion publique, ils gardent le sourire et la sérénité, selon Alioune Tine qui leur a rendu visite ce mercredi.
Par Ibrahima DIOP
Dans un post publié sur son compte X, le président d’Africa Jom Center estime « qu’il faut libérer Badara Gadiaga et Abdou Nger, immédiatement et sans condition. Parce que leurs dossiers sont vides. Ils sont totalement innocents et doivent retourner à leur travail ».
Toutefois rassure M. Tine, les deux détenus d’opinion sont en « pleine forme avec un moral d’acier ». « Le sentiment et la conviction qu’ils sont tous les deux innocents et qu’ils n’ont rien à se reprocher, que leurs dossiers sont vides, expliquent leur sérénité en prison », a renseigné Aliou Tine.
Ventant les qualités du chroniqueur de Jakarlo Bi, il reconnait que celui-ci a des compétences exceptionnelles en matière d’éloquence en français comme en wolof. « Quand il parle, on l’écoute, parce qu’il a une compétence poétique et narrative qui captent l’attention, c’est un professionnel de la parole et du verbe en démocratie, il sait manipuler les images et les proverbes, en français comme en wolof, ce qui en fait un des plus redoutables débatteurs /chroniqueurs de la télévision », affirme le président d’Africa Jom Center. Selon lui, « il faut le dire il (Badara Gadiaga) sait faire mal à ses adversaires politiques ». D’où la question : « Est-ce la principale raison de son séjour en prison pour le réduire au silence ? Beaucoup dans l’opinion le pensent aujourd’hui ».
Quant à Abdou Nguer, dit-il : « je l’ai vu souriant avec son Bled, CM2. Il a transformé l’espace carcéral en espace d’éducation et de formation en français. Il s’est approprié la devise de Nelson Mandela qui figure à la porte de Rebeuss. Il va sortir de cette épreuve gagnant et enrichi ». « Car Abdou Nguer me raconte qu’il a appris ce qu’est un être humain en prison. « Nguer fait partie des chroniqueurs qui, par leur compétence culturelle, narrative et communicationnelle ont contribué à anoblir les chroniqueurs en langue wolof. Abdou est pétri de culture et il est doté d’une exceptionnelle capacité d’argumentation et de persuasion. Lui, aussi, on l’écoute, on l’admire, moi je suis impressionné aujourd’hui par sa volonté de savoir », loue-t-il ses compétences.
En définitive, pour Alioune Tine, il faut les libérer pour apaiser un climat politique et médiatique lourd, pesant et toxique fait d’insultes, d’invectives et de haine entre l’opposition et le pouvoir. « Il faut les libérer pour commencer à réaliser l’unité des sénégalais autour du plan de redressement national et autour du « projet ». La majorité des Sénégalais a voté pour le projet. Son succès est indispensable, car c’est le succès du Sénégal et des leaders qui le portent. Président Diomaye et PM Sonko la Nation a besoin de paix et de sérénité », a plaidé le président d’Africa Jom Center.
Ce dernier a, par ailleurs, appelé les leaders de l’opposition à civiliser les relations entre le pouvoir et l’opposition. « Expurger de la langue politique les injures, les insultes et les invectives », préconise-t-il.




