La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Point mensuel de Conjoncture-Août 2025 », estime que les entrepreneurs ont soulevé beaucoup de difficultés dans le sous-secteur des bâtiments et travaux publics : recouvrement des créances, fiscalité, insuffisance de la demande, corruption et fraude pour ne citer que cela.
Par Massaër DIA
D’après la Dpee, en Août 2025, le climat des affaires s’est dégradé, en rythme mensuel. L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a perdu 2,6 points et s’est retrouvé au-dessous de sa tendance de long terme. Et cette situation reflète l’orientation défavorable des opinions des industriels, des prestataires de services et des commerçants. Sur une base annuelle, l’indicateur du climat des affaires s’est légèrement amélioré (+0,7 point), en août 2025.
S’agissant du sous-secteur de l’industrie, la Dpee souligne que les obstacles à l’activité, identifiés par les enquêtés, sont l’insuffisance de la demande (39%), la concurrence supposée déloyale (36%), les difficultés d’approvisionnement en marchandises (31%), le recouvrement difficile des créances (28%) et la fiscalité (10%).
La Dpee souligne que le climat des affaires de ce sous-secteur s’est dégradé de 2,3 points en variation mensuelle, au mois d’août 2025, suite au pessimisme des industriels par rapport à l’évolution des commandes reçues et à la production.
« Dans le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les difficultés énumérées par les entrepreneurs sont le recouvrement des créances (93%), la fiscalité (62%), l’insuffisance de la demande (54%), la concurrence supposée déloyale (38%), le coût des intrants (23%), l’accès difficile au crédit (23%), l’accès au foncier (15%) et la corruption et fraude (15%) », note la source.
Toujours d’après le document, en rythme mensuel, le climat des affaires de ce sous-secteur s’est légèrement amélioré de 0,3 point, en août 2025, en liaison avec l’optimisme des entrepreneurs du BTP sur les perspectives de l’activité générale.
« Concernant les services, les contraintes soulignées par les prestataires sont le recouvrement difficile des créances (47%), la fiscalité (39%), la concurrence jugée déloyale (39%), la corruption et fraude (18%) et la demande (13%). En rythme mensuel, l’indicateur du climat des affaires de ce sous-secteur a reculé de 0,4 point, en liaison avec le pessimisme des prestataires de services sur l’évolution du chiffre d’affaires et les perspectives de commande », précise la source.
Et le document de rajouter : « Pour ce qui est du commerce, les obstacles à l’activité du sous-secteur, relevés par les interviewés, sont le recouvrement difficile des créances (71%), la concurrence supposée déloyale (64%), l’insuffisance de la demande (57%), les difficultés d’approvisionnement (21%) et la fiscalité (14%). En variation mensuelle, le climat des affaires de ce sous-secteur s’est dé gradé de 10,6 points, reflétant le pessimisme des commerçants sur le chiffre d’affaires (reçu comme attendu) et sur les commandes ».




