RESSOURCES NATURELLES/ CHAMP DE SANGOMAR : Le Sénégal inaugure son premier baril de pétrole
Woodside Energy a extrait le premier baril de pétrole du champ Sangomar, via son unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) située au large des côtes sénégalaises.
Par Ousmane THIANE
Sangomar, le principal projet pétrolier sénégalais a produit son premier baril de pétrole, a annoncé, mardi 11 juin 2024, Woodside energy. « Woodside, opérateur de la coentreprise Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD) annonce l’accomplissement, en toute sécurité, de la production du premier baril du champ Sangomar situé au large du Sénégal et constituant le premier projet pétrolier offshore du pays », révèle la compagnie pétrolière dans un communiqué. Cette extraction du premier baril de pétrole marque un tournant important en ce sens qu’elle fait entrer le Sénégal dans le cercle des pays producteurs d’hydrocarbures. « La Phase 1 du développement du champ Sangomar comprend une installation autonome de production, de stockage et de déchargement en mer (FPSO) située en eaux profondes et d’une capacité nominale de 100 000 barils par jour, reliée à des infrastructures sousmarines conçues pour permettre des phases additionnelles de développement », renseigne Woodside energy.
« C’est un jour historique pour le Sénégal et pour Woodside », a déclaré d’emblée Mme Meg O’Neill, PDG de Woodside. D’après elle, « le premier baril du champ Sangomar est une étape clé qui témoigne de la concrétisation de notre stratégie ». « Le projet Sangomar devrait générer de la valeur pour les actionnaires conformément aux termes du Contrat de Recherche et de Partage de Production. La livraison en toute sécurité du premier projet pétrolier offshore du Sénégal, malgré une période marquée par des défis mondiaux, sans précédent, démontre la capacité de Woodside à exécuter des projets de classe mondiale. Nous sommes fiers des relations que nous avons nouées avec Petrosen, l’État du Sénégal et nos principaux sous-traitants internationaux et locaux pour développer cette ressource d’importance nationale », fait-il remarquer.
Mme Meg O’Neill, PDG de Woodside : « C’est un jour historique pour le Sénégal et pour Woodside »
Le Directeur Général de Petrosen E&P, Thierno Ly, a exprimé sa satisfaction de voir cette étape franchie. « Le début de la production du pétrole de Sangomar marque une nouvelle ère pour l’industrie, l’économie de notre pays et pour nos populations. C’est le résultat de l’engagement des différentes équipes qui ont travaillé de manière acharnée pour relever les défis et atteindre nos objectifs stratégiques dans un environnement complexe et exigeant. Nous n’avons jamais été aussi bien positionnés pour saisir autant d’opportunités de croissance, d’innovation et de succès pour le développement économique et social de notre pays », a-t-il souligné.
Selon Woodside energy, la Phase 1 du développement du champ Sangomar comprend 23 puits (11 puits de production, 10 puits d’injection d’eau et 2 puits d’injection de gaz). « Le forage et la complétion de 21 des 23 puits ont été effectués, dont 9 puits de production. La coentreprise RSSD a également approuvé un 24e puits (puits de production) qui sera complété durant la campagne en cours », renseigne la compagnie pétrolière.
Le coût de la Phase 1 du projet de développement du champ Sangomar estimé entre 4,9 à 5,2 milliards de dollars US.
Pour rappel, selon le document de Woodside, le projet Sangomar est mené par la coentreprise Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD), qui est composée de Woodside (l’opérateur avec une participation de 82%) et la Société des Pétroles et du Sénégal (PETROSEN) (avec une participation de 18%). L’estimation du coût de la Phase 1 du projet de développement du champ Sangomar reste dans la fourchette prévue de 4,9 à 5,2 milliards de dollars US. « La campagne de forage de Sangomar est en cours et Woodside prévoit de poursuivre les activités de mise en service et d’augmenter la production en toute sécurité en 2024.
La qualité du brut devrait être d’environ 31 degrés API, ce qui correspond à la demande des marchés européens et asiatiques », lit-on