Le directeur général des élections a tenu une conférence de presse pour expliquer la révision ordinaire des listes électorales
Par Adji Ousseynou DIOaP DIALLO
« La révision ordinaire des listes électorales est prévue du 1er février au 31 juillet sur toute l’étendue du territoire nationale. Elle sera assurée par des commissions administratives à raison d’une commission au moins par commune », a annoncé Biram Sène. Il informe que pour cette année, la loi les oblige à faire une révision ordinaire parce que l’article L37 du Code électoral prévoit que la révision des listes électorales est permanente. Elle doit se faire chaque année.
Par ailleurs, cette révision initiée par l’administration électorale et la direction générale des Élections est exécutée par les commissions électorales instituées par des autorités administratives, notamment les préfets et les sous-préfets. « Pour un meilleur enrôlement des citoyens, près de 568 commissions sont actuellement implantées dans les communes et ce nombre de commissions peut augmenter jusqu’à 600 avant la fin de la révision ordinaire », a dit le directeur général des élections.
Biram Sène a signalé que du 1er au 10 juillet les commissions vont procéder à l’enregistrement des opérations, et la période du 11 juillet au 30 juillet sera consacrée au règlement des contentieux. Le directeur des Elections a également rappelé l’organisation d’une opération des demandes de modification d’adresse électorale ou de circonscription électorale, précisant que pour les opérations de modification de l’adresse électorale, la personne doit produire un acte qui prouve son appartenance à la collectivité. Revenant sur le cas des militaires et paramilitaires, il a fait savoir que ceux qui ont un statut particulier peuvent changer de statut en produisant un document à cet effet, de même que les citoyens devenus militaires.
Selon les données du dernier recensement de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la population du Sénégal est estimée à 18 millions d’habitants, tandis que le fichier électoral ne compte que 7 371 891 électeurs. Cet écart significatif souligne la nécessité d’une mobilisation accrue pour permettre à un plus grand nombre de citoyens d’exercer leur droit de vote. Le directeur général des Élections a appelé les Sénégalais à s’inscrire sur les listes « car c’est un acte citoyen », a-t-il dit.
Une caravane va sillonner les régions durant dix jours dans le cadre d’une campagne de sensibilisation visant à atteindre le plus grand nombre de citoyens. A en croire Biram Sène, cette révision ordinaire annuelle prévue sur six mois ne doit pas être confondue avec la révision exceptionnelle qui émane d’un décret du président de la République avant chaque élection générale.