Le Pr Amsatou Sow Sidibé, présidente de la CNDH, a déposé une lettre pour demander la mise en liberté provisoire ou le placement sous surveillance à domicile du député. Dans sa lettre, rapporte « Les Echos », la présidente de la CNDH se base sur le rapport de l’expertise et de la contre-expertise pour souligner que Farba Ngom est exposé à des « complications potentiellement fatales, dont une mort subite nocturne ». Cette situation, a-t-elle précisé, « rend son maintien en détention particulièrement dangereux pour sa vie ». Elle demande au juge de tenir compte de la « situation humanitaire exceptionnelle » et des « principes fondamentaux de respect des droits et de la dignité humaine » pour accorder la liberté provisoire à Farba Ngom, ou à défaut, de le placer sous surveillance à domicile.
Selon Amsatou Sow Sidibé, les conclusions des experts justifient un placement sous surveillance à domicile afin de « garantir le respect des droits fondamentaux et la protection de la vie humaine ». La présidente de la CNDH a rappelé les conclusions de l’expert qui avait examiné le détenu et avait jugé sa vie en prison incompatible.
Elle a également mentionné que, à la suite d’une contre-expertise demandée par le parquet financier, un collège de trois spécialistes a été désigné : Pr Serigne Maguèye Guèye (urologue), un gastro-entérologue et le cardiologue Ousmane dont la mission était d’« évaluer la compatibilité de Farba Ngom avec la détention ».
Pour la présidente de la CNDH, les résultats de ces analyses sont sans appel. Les spécialistes confirment l’avis de Pr Alassane Mbaye et soulignent la « gravité des pathologies constatées, notamment la présence d’un syndrome d’apnée obstructive du sommeil sévère », entre autres problèmes de santé.