Par Dieynaba TANDIANG
La Fédération des Acteurs de la communication et de l’Information du Sénégal (FACS) exige la démission du ministre Alioune Sall, pour une gouvernance responsable du secteur des médias. Dans un communiqué transmis à Lii quotidien, la FACS déplore que face à la crise qui touche le secteur des médias ces derniers mois, la tutelle n’a rien d’autre à proposer aux acteurs et sans aucune concertation, que l’instauration d’une Commission en charge de l’examen et de la validation des demandes d’enregistrement des entreprises de presse dont le travail va se baser sur les données d’une plateforme en ligne « qui n’est même pas encore au point techniquement depuis son lancement alors que les entreprises de presse s’étaient déjà enregistrées auprès du Ministère entre fin 2022 et début 2023, un enregistrement institué par arrêté ministériel à l’époque ».
Cette décision cavalière et incohérente de la tutelle qui fait fi de la continuité de l’Etat et l’attitude va t’en guerre du nouveau Ministre Alioune Sall à l’égard des acteurs du secteur, son manque de considération à leur égard, sa méconnaissance de la structuration et du fonctionnement des entreprises du presse sénégalaises et de leurs priorités, sa gestion solitaire du secteur, sont autant de faits qui le disqualifient dans la recherche de solutions aux difficultés que rencontrent les acteurs du secteur. Sa fuite en avant dans la prise en charge des nombreuses préoccupations des acteurs, son interprétation erronée du code de la presse, et son refuge derrière un code complétement dépassé par l’évolution du secteur des médias montrent bien qu’il est mal placé pour conduire les réformes nécessaires à l’assainissement du secteur qui ne peut se faire sans l’implication des acteurs du secteur.
Le Bureau de la FACS estime que l’instauration de cette commission qui ne compte aucun membre d’association de la presse dans sa composition. « Ce qui est aux antipodes des principes de transparence et d’inclusion, est une vraie fausse réponse à de vrais problèmes parmi lesquels l’assainissement du secteur à travers des mesures administratives n’est et ne saurait être qu’un seul élément parmi les nombreuses mesures urgentes à prendre », déplore-t-on dans le document.
Par conséquent, pour une gouvernance plus responsable du secteur, la FACS estime que le ministre Alioune
Sall doit démissionner car il est en train de passer à côté de la plaque dans la gouvernance du secteur en ignorant dans ses prises de décision les vraies préoccupations et urgences des entreprises et acteurs du secteur qui ont pour noms : déblocage de la subvention annuelle d’appui aux entreprises de presse, résolution des difficultés de paiement d’impôts de certaines entreprises,…