Les centrales syndicales ne comptent pas signer le Pacte social proposé par le gouvernement. Selon Mody Guiro, président dudit front, les engagements du gouvernement sont « peu précis » :
Par Dieynaba TANDIANG
Le Front Syndical pour la défense des travailleurs ne signera pas le pacte social. En conférence de presse ce mercredi, Mody Guiro, secrétaire général du CNTS a fait savoir que les engagements du gouvernement ne sont pas convaincants pour eux. « Les engagements du gouvernement son imprécis, peu consistants pour répondre aux attentes du monde du travail », a déclaré M. Guiro.
Pour le Front syndical pour la défense des travailleurs, à l’analyse, ces engagements ressemblent à une tentative de faire porter aux travailleurs un carcan sans offrir les cages quant à la résolution des actuels et à venir. « Et naturellement on s’interroge sur l’empressement à vouloir conclure un pacte sans à priori, résoudre les revendications prioritaires inscrites dans les plateformes minimales », souligne Mody Guiro.
Par conséquent, dit-il, « cette méthode accélérée qui n’assure pas encore un esprit partenarial que notre front souhaite entretenir avec le gouvernement nous oblige à la réserve et à la prudence car les défis des syndicats et autres travailleurs sont si importants qu’il faille avancer dans la transparence et la recherche de consensus dans les approches ». A l’en croire, cela n’a pas été le cas depuis le début.
D’après le président du front, les travailleurs ont clairement expliqué leur position assortie de préalables à discuter et à dépasser lors de l’ouverture de l’élaboration du pacte du 7 avril 2025 par le coordonnateur du front en présence des ministres du Travail et de la Fonction Publique et du président du haut conseil du dialogue social.
Mody Guiro a, à cet effet, jugé qu’il est important de rappeler les points dont les négociations sérieuses débouchant sur des accords doivent constituer le soubassement de d’Actions en vue d’un quelconque pacte. Il s’agit, dit-il, entre autres l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs et des ménages, la valorisation des pensions de retraite, la baisse de la fiscalité, la baisse des prix des denrées, la conclusion d’accords sectoriels avec les syndicats, la généralisation de l’âge de la retraite à 65 ans, la réintégration des travailleurs licenciés dans le secteur public et parapublic, la requalification en CDI des contrats de travail plusieurs fois renouvelés, …
Par conséquent déclare Mody Guiro, en l’absence d’accords satisfaisants sur ces questions, les centrales syndicales ne pourront s’engager dans la signature d’un quelconque pacte. « Ainsi, en réaction au louvoiement du gouvernement, à l’attitude du gouvernement qui cherche à nous mettre devant le fait accompli, le Front syndical refuse d’avancer dans cette aventure périlleuse sans un débat de clarification sérieux et se réserve le droit d’entreprendre toute action à même de défendre l’intérêt des travailleurs et des populations », déclare Mody Guiro.