Dans le cadre de la réponse aux épidémies de Mpox et de la Fièvre de la vallée du Rft, le Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) a organisé samedi dernier une Journée d’orientation à l’intention des acteurs de la presse. Cette Journée tenue au siège du Cous, est une occasion pour les experts dudit Centre de revenir sur les différents modes de transmission de ces épidémies.
Par Idrissa NIASSY
Au Sénégal, parmi les 6 cas de mpox enregistré dont 1 cas importé guéri, la transmission sexuelle est la plus répandue et fait froid au dos. Selon Youssou Bamar Gueye, Chef de l’Unité des opérations, du Centre des opérations de l’urgence sanitaire (Cous), le virus peut rester durant plusieurs semaines dans les parties biologiques, notamment dans le sperme avant de disparaître.
« Et là, une personne peut se sentir en bonne santé alors qu’il a le virus en lui, et le transmettre à une autre personne en bonne santé. C’est pour ça qu’on demande à ce que les gens renforcent les mesures de protection, surtout en ce qui concerne la santé sexuelle, en mettant les protections nécessaires dans des relations sexuelles occasionnelles », explique-t-il. Et ceci, doit passer par une bonne sensibilisation par rapport à la transmission sexuelle de la maladie. Pour ce dernier, tous les cas ne sont pas forcément liés au contact sexuel. « Mais il y a des cas où il y a un contact sexuel, au moins deux cas où il y a eu un contact sexuel qui a entraîné la transmission de la maladie », note-t-il.
Cependant, d’autres voies de transmission de cette maladie existent, notamment le contact direct avec le malade par rapport aux fluides corporels, salive et autres, mais aussi par rapport au contact, par rapport aux lésions des malades. Il a également fait part que cette maladie fait peur, du fait que son évolution ressemble à beaucoup d’autres maladies, comme la grippe, le paludisme. C’est pourquoi, il invite les populations à aller tôt dans la structure de santé la plus proche dès qu’elles voient des signes liés à l’impox, c’est-à-dire des éruptions, des infirmes, entre autres.
D’après Dr Youssou Bamar Gueye, la situation de la maladie est maîtrisée, car à part le cas importé qui est guéri et qui est rentré chez lui, les 5 cas autochtones sont actuellement hospitalisés, et suivent leurs traitements. Il appelle, par ailleurs, à renforcer la surveillance, à renforcer la détection précoce, pour éviter la propagation de la maladie. « Plus tôt qu’on détecte la maladie, moins on aura de contacts », a-t-il souligné. Pour le moment, le Sénégal n’a pas demandé d’avoir des vaccins.