SORTIE DE SONKO, PRESSION FISCALE, GOUVERNANCE…Bougane Gueye Dani savonne le régime de Bassirou Diomaye Faye
Invité de l’émission « Faram Facce », le leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dani a fait feu de tout bois sur les nouvelles autorités.
Par Ousmane THIANE
S’exprimant à l’occasion de la Journée nationale de l’Arbre, le premier ministre Ousmane Sonko s’est indigné de découvrir « un pays en ruines ». Ces propos du chef du gouvernement ont suscité la réaction du leader de Gueum Sa Bopp. Bougane Gueye Dani dément et soutient que la réalité est toute autre. « Le pays peut traverser des situations difficiles comme les autres mais, le Sénégal n’est pas en ruines. C’est archifaux (…) Le FMI dit que les signaux sont au vert. Tant qu’ils (les nouvelles autorités, ndlr) ne démentent pas le FMI, je continuerai de croire à celui-ci. On projette la croissance à 7% ; le FMI déclare que l’inflation est maîtrisée à 3.3% alors que pour l’inflation de la zone Uemoa, on est à 6.1% », a-til déclaré, mercredi, au détour de l’émission « Faram Facce » sur la TFM.
« Entre un État fiscaliste et un État stratège, je préfère un État stratège »
Bougane Gueye a par ailleurs déploré la « pression fiscale » que subissent certaines entreprises. «Il y a une pression fiscale énorme. On a confié le pays à des inspecteurs des impôts. Il y a une déformation, car ils pensent que tout repose sur la fiscalité. Entre un État fiscaliste et un État stratège, je préfère un État stratège. Il faut qu’ils se remettent en cause. Si les investisseurs entendent qu’il y a une pression fiscale dans le pays, ils ne viendront plus », a-t-il prévenu tout en concédant que « tout le monde doit payer l’impôt ».
Quid du cas spécifique des médias, notamment la fermeture des quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb » ? Bougane Gueye répond : « L’État ne doit avoir aucun intérêt à voir des entreprises de presse fermer leurs portes. Il doit même puiser dans l’argent du
contribuable pour les aider à se relever », a-t-il argué.
Par ailleurs, Bougane Gueye Dani a dressé un sombre bilan du régime quatre mois après l’installation du président de la République Bassirou Diomaye Faye. « Après quatre mois de gouvernance, c’est encore le statu quo. Ils nous avaient promis un projet, des gens sont morts pour défendre ledit projet », rappellera le leader du Mouvement Gueum Sa Bopp.




