Par Dieynaba TANDIANG
La caravane de l’inter-coalition Samm Sa Kaddu – Takku Wallu a été émaillée hier par des scènes de violences. Des altercations entre leurs militants et ceux de Pastef ont causé plusieurs blessés. Très remontée, le leader de Pastef a déclaré hier, en pleine campagne à Rufisque qu’il va écourter sa tournée prévue à Médina Yoro Foula, entre autres, dans le Sud. Ousmane Sonko déclare la « guerre » à la coalition Samm Sa Kaddu en déclarant : « ils ne battront plus campagne dans ce pays ! ». « Le Gatsa Gatsa n’est pas fini dans ce pays. On n’acceptera pas qu’on blesse ou poignarde nos militants désormais », crache la tête de liste nationale de Pastef.
« Dans ce pays il y a trop d’hypocrisie ! on veut éviter la justice des vainqueurs pour nous mener vers une justice contre les vainqueurs. On commence à convoquer nos militants pour l’incendie d’un siège alors qu’ils n’ont aucune preuve et la veille nos militants ont été blessés sans que personne ne mène une enquête. C’est quelle gestion ? », se demande le Premier Ministre Ousmane Sonko. Il poursuit : « j’ai interpellé le Président de la République qui veut montrer que le pays a changé, nous sommes au-dessus de la mêlée, on ne fait pas comme les autres et qu’on agresse nos militants chaque jour. Ça je ne l’accepterai pas, même pour le Président de la République ».
Et Sonko de décréter : « le gatsa gatsa est de retour pour le reste de la campagne ». Pour le leader de Pastef, le camp adverse sait qu’il a déjà perdu. Il donne rendez-vous devant le domicile de Barthélémy Dias à Baobab. Il avertit le ministre de l’intérieur : « s’il n’arrête pas ceux qui ont commis cette forfaiture dans les 24 heures, nous réglerons cela par nous-même ».
Interpellant le Président Diomaye, Ousmane Sonko déclare : « un État ne doit pas être faible. Si le Président m’avait écouté, personne n’oserait faire certaines choses ».
Selon le communiqué dont copie nous a été transmise hier, le ministre de l’Intérieur a ordonné aux forces de sécurité de fouiller systématiquement les personnes et les cortèges considérés comme suspects et que la découverte de toute arme, par nature ou par destination, entraînera l’application des sanctions prévues par la loi.




