Après avoir été désigné, lors du 5ème Congrès international des Aires marines protégées, tenu en février 2023 à Vancouver, au Canada, comme pays hôte du 6ème Congrès international des aires marines protégées qui aura lieu en mars 2027, le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de l’Environnement et de la Transition Écologique, a installé du Comité national d’organisation.
Par Idrissa NIASSY
Le 6ème Congrès mondial des aires marines protégées (Impac 6) qui aura lieu du 22 au 26 mars 2027, dans la capitale sénégalaise, Dakar, revêt une importance capitale, non seulement pour notre pays, mais aussi pour l’Afrique et pour la communauté internationale qui s’est engagée depuis bientôt 20 ans dans un processus de négociations pour la protection de la biodiversité marine et côtière. Cette rencontre internationale, qui sera la première en Afrique, consistera à réunir les acteurs nationaux, régionaux et internationaux de la conservation marine pour partager des bonnes pratiques, renforcer à la gouvernance des Aires marines protégées (Amp) et proposer des actions concrètes pour atteindre des objectifs communs.
Selon le Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique, Ababacar Gueye, qui a installé hier le Comité national d’organisation de ce 6ème Congrès mondial des Aires marines protégées, pouvant permettre de démarrer les travaux, ledit Comité a une occasion de perpétuer la tradition sénégalaise d’organiser de grands événements internationaux en nous proposant une organisation de qualité. « C’est un moment important, même dans la protection côtière, parce que ça va permettre aux différents États, pour la première fois, de se réunir en Afrique et de discuter des modalités ou de renforcement de la protection de ces aires marines d’où l’importance du travail qui sera fait par ce comité d’organisation mais aussi du prestige que le Sénégal pourrait tirer de l’organisation d’une telle manifestation », a-t-il expliqué.
Pour lui, le traité international sur la haute mer (Bbnj) adopté en mars 2023 à New York, et adopté à l’unanimité par les 193 États des Nations Unies, est une problématique qui interpelle l’ensemble des États du monde. Ce traité devait aller dans le sens de renforcer ou de compléter le traité de Montego Bay de 1982 par rapport à la protection côtière. « Avec ce traité, il n’y avait pratiquement pas de règlement concernant la haute mer. C’est pourquoi, le traité Bbnj intervient pour renforcer la protection de la biodiversité en haute mer et permettre, peut-être, aux différents États de réglementer un peu leurs interventions en haute mer », a-t-il souligné.
Ce traité qui va entrer en vigueur au mois de janvier 2026, sera ratifié par le Sénégal. Ce qui lui permettra d’être parti comme les autres états qui l’ont déjà signé. Le Sénégal, avec 15 Aires marines protégées, 05 réserves sous influence maritime et de 04 parcs nationaux marins, est, selon lui, « un acteur clé dans la préservation du patrimoine naturel mondial ».
Prenant la parole, le Colonel Momar Sow, Directeur des Aires marines communautaires protégées (Damcp), a fait savoir qu’à 18 mois de cette échéance, il nous faut une préparation logistique. « Sur le plan international, il faudra une diplomatie environnementale active, et que cette candidature soit faite au nom de l’Afrique », a-t-il déclaré. Parce que, l’Afrique compte 38 États côtiers, pour plus de 14 000 kilomètres de côte. Au sortir du récent congrès de l’Uicn à Abu Dhabi, une motion a consacré ce Congrès international sur les aires marines protégées comme un des instruments majeurs pour une conservation efficace de la biodiversité marine et côtière.




