Par Dieynaba TANDIANG
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a écourté la tournée qu’il devait effectuer dans les régions du Sud pour clôturer sa campagne le lundi dernier pour rester à Dakar. Cette décision a été prise à la suite des affrontements qui ont opposé les militants de Pastef et de Samm Sa Kaddu, causant des blessés graves dans le camp des patriotes. Son but : empêcher Barthélémy Dias de battre campagne dans la capitale. Cependant, l’on pourrait considérer cela comme un prétexte. Ousmane Sonko est resté à Dakar pour parachever la conquête de la capitale sénégalaise.
Il était clair, au vu de la rivalité entre les deux leaders, que la bataille de Dakar ne saurait tarder. En effet, depuis la rupture entre Dias et Sonko, les patriotes ne se targuent de dire que c’est grâce à Pastef que Barthélémy Dias est élu maire de Dakar.
Ces joutes électorales représentent pour le leader de Pastef un test grandeur nature. Malgré que ce soit Abass Fall qui est investi tête de liste du département de Dakar, c’est, le patriote en chef lui-même part à l’assaut de la capitale.
Si Ousmane Sonko a décidé de rester à Dakar pour la fin de sa campagne, c’est pour deux raisons. La première, c’est pour prouver à Barthélémy Dias que c’est lui, le leader de Pastef qui a le contrôle de Dakar. D’ailleurs, les liesses populaires qu’il a drainé lors de son passage dans les départements de Guédiawaye, Keur Massar et Grand Yoff, montre sa force de mobilisation. Le leader de Pastef met tous les atouts de son côté pour réussir cette conquête. Si le leader de Pastef peut compter sur les départements de Guédiawaye et de Keur Massar où il a fini d’installer sa capitale de sympathie, cependant, malgré la forte mobilisation, on ne sait pas encore comment l’électorat de Dakar va se comporter.
Depuis son dérapage de lundi, le Premier ministre, tête de liste nationale de Pastef, essaie de se rattraper en multipliant les appels au calme. Ainsi, à Grand Yoff, le leader veut construire un pays sur la base de l’inclusion, de l’amour et non dans la haine. Et Sonko de lancer : « la révolution n’a pas encore commencé. Cela commencera avec une majorité à l’assemblée nationale ».
A Keur Massar, il a porté le plaidoyer des marchands ambulants, invitant les autorités à plus d’indulgence.