L’Association « Empower », dans le cadre de la lutte contre la drépanocytose, a choisi la date du 21 juin pour célébrer la Journée internationale initialement instituée le 17 juin 2025. Tenue à la Maison de la culture Douta Seck, cette rencontre est une occasion pour les acteurs de sensibiliser les populations sur cette maladie chronique.
Par Idrissa NIASSY
Au Sénégal, à peu près 10 % de la population sont touchés par la drépanocytose, soit environ 2 millions de personnes drépanocytaires. Parmi ces 10 %, il y en a qui sont porteurs seulement de la maladie. Mais parmi ces gens-là, il y a ceux qui ont la possibilité de transmettre cette pathologie à leurs enfants. Selon le Dr Momar Gueye, médecin-formateur en communication de la santé, quand deux personnes drépanocytaires se marient, un enfant sur quatre a de fortes chances de développer une formule grave d’une drépanocytose.
Cette maladie qui affecte le sang, est caractérisée par les globules rouges, en particulier, qui ont une forme en fossile chez les sujets drépanocytaires et peuvent gêner la circulation du sang à travers les plus petits vaisseaux sanguins et diminuer l’oxygénation des tissus. Cette mauvaise circulation sanguine est à l’origine des crises douloureuses caractéristiques de la drépanocytose. C’est pourquoi, il est important de sensibiliser davantage la population sur cette pathologie. Car, les personnes vivant avec cette maladie, selon Dr Gueye, «vont être confrontées à des difficultés tout au long de leur vie». «Ces difficultés vont des complications aiguës aux complications chroniques qui vont affecter la qualité de leur vie », a-t-il expliqué lors de l’après-midi d’échange sur la drépanocytose organisée par l’Association « Empower » (Sickle Cell Community) dirigée par Maguette Ndiaye, le samedi 21 juin coïncidant avec la commémoration de la Journée internationale de lutte contre la drépanocytose célébrée le 17 juin dernier.
Cette rencontre est une occasion pour informer les familles et parents sur la gravité de cette maladie chez l’enfant, mais aussi de présenter les actions futures de l’Association. Parce que les enfants atteints de cette pathologie sont victimes d’hospitalisations longues et répétées qui les poussent à s’absenter de l’école ou à arrêter carrément la scolarisation. Mais, avec l’avancée de la médecine, ceux qui sont drépanocytaires SS qui ne dépassaient pas leur 30ème année de vie, peuvent maintenant vivre jusqu’à 50 ans ou plus.
Pour la présidente de l’Association « Empower », Maguette Ndiaye, la drépanocytose n’est pas seulement une simple maladie, mais « une bataille quotidienne». Elle a, par ailleurs, appelé les nouvelles autorités étatiques à reconnaître cette maladie comme une priorité de santé publique. « Et que les médicaments soient disponibles pour tous », déclare-t-elle, avant d’inviter également les parents des enfants malades à être attentifs et compréhensifs. « Nous qui sommes SS, nous devons nous lever pour soutenir les enfants qui sont dans les hôpitaux », a-t-elle exhorté.
Pour Mme Ndiaye, la mission de l’Association qu’elle dirige repose sur quatre piliers à savoir : accompagner, sensibiliser, mobiliser et plaider pour une meilleure prise en charge des patients.




