Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye prône « des mesures concrètes pour assurer la continuité des activités pédagogiques et maintenir la stabilité sociale dans les établissements d’enseignement supérieur publics ».
Par Ousmane THIANE
La situation tendue qui prévaut dans les universités publiques avec la fermeture jusqu’à nouvel ordre du campus pédagogique de l’université Assane Seck de Ziguinchor préoccupe le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye. Le président insiste sur l’urgence de garantir « la continuité pédagogique et la stabilité sociale dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur publics ». Lors de la réunion du conseil des ministres de ce mercredi, il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ainsi qu’au Ministre des Finances et du Budget, de mettre en place un plan d’urgence. Celui-ci sera supervisé par le Premier Ministre Ousmane Sonko. Il prévoit la livraison, selon un calendrier maîtrisé, des travaux d’amphithéâtres, de salles de cours, de restaurants universitaires et de pavillons dans les universités publiques. Cette démarche vise à améliorer l’environnement d’apprentissage, essentiel à la réussite des étudiants. Quid de la maîtrise des budgets des universités, des centres des œuvres sociales ainsi que des structures du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ?
Bassirou Diomaye Faye a invité le Premier Ministre « à finaliser un audit des dépenses universitaires et sociales et de faire engager, sans délais, un processus d’optimisation du fonctionnement des universités et centres des œuvres sociales, en relation avec toutes les parties prenantes ».
Diomaye engage le chantier de la transformation systémique des universités publiques
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a souligné, dans cette dynamique de rénovation de la gouvernance universitaire, l’importance dit-il, « de promouvoir, en synergie avec la communauté universitaire, un modèle économique consensuel pour assurer le fonctionnement adéquat et les performances consolidées du système universitaire et de recherche ». Selon lui, « eu égard à l’accroissement significatif annuel des effectifs d’étudiants, le Gouvernement devra, en accord avec les universités, arrêter une nouvelle politique de gestion du capital humain en vue d’asseoir une meilleure planification du processus d’orientation des nouveaux bacheliers et de fixer les postes budgétaires d’enseignants pour leur prise en charge adéquate ». Par ailleurs, le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de réfléchir, dans un esprit de complémentarité, à la mutualisation de certaines fonctions. Ce, en tenant compte de la carte universitaire dont les objectifs doivent être conformes à la stratégie de montée en puissance des Pôles territoires. Aussi, a-t-il demandé à Abdourahmane Diouf, d’accélérer, en relation avec le Ministre de l’Economie, du Plan 2 et de la Coopération, la finalisation de la lettre de politique sectorielle de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. « Cette nouvelle feuille de route devra favoriser le repositionnement stratégique du secteur de l’Enseignement supérieur dans les politiques publiques et son rôle majeur dans la préparation et la valorisation du capital humain national, axe prioritaire de la « Vision Sénégal 2050 », dira-t-il.