Au Sénégal, hormis la couture, le commerce – où la population masculine est plus importante, ce sont les femmes qui dominent dans le secteur de la restauration (66%). Souvent analphabètes et confrontées aux dures conditions d’existence, elles font l’objet de violences, d’agressions de harcèlement… C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par des universitaires menée dans trois capitales de l’Afrique de l’ouest que sont Abidjan, Ouagadougou et Dakar. Au Sénégal, l’exploitation des données collectées révèle la manière dont le harcèlement sexuel et la violence au travail sont perçus par les victimes et les témoins des scènes qui s’y rapportent d’une part et, d’autre part, comment elles ont été analysés. Ainsi, 1034 individus ont été interrogés dont 64% d’hommes et 36% de femmes. «L’étude empirique effectuée à partir de l’enquête de terrain montre que certaines tendances se dessinent dans le secteur informel du Sénégal », explique Pr Salimata Wade. L’étude empirique a permis d’identifier trois types de violences : physiques, verbales et sexuelles.