Ces derniers jours, l’ancien Président de la République du Sénégal Macky Sall, a le vent en poupe aux Etats Unies où il se trouve depuis la semaine dernière dans le cadre de la promotion de son livre « L’Afrique au cœur ». Invité au siège du think tank américain Atlantic Council, ce 29 septembre 2025, à Washington D.C., il animé un panel sur les grands enjeux mondiaux contemporains. Une occasion où il a, « malgré lui », évoqué la question de la dette « cachée ».
Par Dieynaba TANDIANG
Interrogé ce lundi sur la dette « cachée » du Sénégal, en marge d’un Panel qu’il a animé à Washington D.C, Macky Sall répond sans hésiter : « j’ai été le premier surpris à entendre parler de dette cachée parce que simplement c’est un non-sens. Une dette publique, on ne peut pas la cacher ». Il s’explique : « parce qu’une dette publique suppose un engagement d’un gouvernement vis-à-vis du bailleur. C’est une convention financière qui est d’abord autorisée, du moins un avis de la Cours suprême est requis pour chaque convention de dette internationale. D’abord pour voir la conformité entre l’engagement du pays et cette convention de dette et si Celle-ci correspond à notre engagement international et à notre constitution ».
« Moi-même je veux comprendre »
L’ancien Chef de l’Etat sénégalais a souligné également que la dette extérieure est libellée en devise. « Nous avons une monnaie locale qui est le CFA. Donc, cette dette en devise quand elle vient soit du multilatéral ou du bilatéral, elle passe par la banque centrale qui est une banque centrale de l’Afrique de l’Ouest qui regroupe 8 pays et c’est cette banque qui reçoit l’argent de l’étranger, qui le convertit et émet de l’argent local en CFA et qu’il donne au gouvernement du Sénégal ».
Il se demande ainsi « comment on peut cacher tout cela sans que la surveillance multilatérale du Fonds monétaire qui est permanente ; sans que moi-même en tant que président de la République, je n’aie jamais été informé, jamais auparavant, avant ces accusations ; sans que la Cour des Comptes du Sénégal ne soit au courant, sans que l’Assemblée Nationale du Sénégal ne soit au courant, sans que les services même de l’Etat, le ministère des Finances ne soient au courant. Comment cela est-il possible ?»
Par contre, « ce qui doit être possible et que nous attendons de comprendre, moi-même je veux comprendre, qu’est-ce qu’on me reproche moi Macky Sall ? Président du Sénégal qui a multiplié par N l’accélération de l’électrification rurale du Sénégal, qui a accéléré le développement des Infrastructures, qui a donné au Sénégal des infrastructures qu’il n’a jamais eu, qu’il n’a jamais connu dans un pas de temps restreint ». « J’ai fait le choix parce que j’avais la confiance des partenaires du Sénégal qui me faisaient confiance, qui faisaient confiance au Sénégal et qui nous ont prêtés de l’argent pour construire ce développement », a-t-il affirmé.
Macky Sall a été invité ce lundi 29 septembre 2025 au siège du think tank américain Atlantic Council, ce 29 septembre 2025, à Washington D.C. où il a animé un panel sur les grands enjeux mondiaux contemporains : politiques, économiques, financiers et environnementaux. À cette occasion, il a plaidé pour une juste représentation de l’Afrique dans la gouvernance mondiale.




