NÉGOCIATION DES CONVENTIONS D’ACHATS DE SOINS ET D’APUREMENT DU PASSIF : Nouveau partenariat entre la Sen-Csu et les Eps
Le Professeur Cheikh Tacko Diop, nouveau Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Couverture sanitaire universelle (Sen-Csu), a présidé hier, l’atelier de négociation des conventions d’achats de soins et d’apurement du passif entre la Sen-Csu et les hôpitaux de Dakar et Thiès.
Par Idrissa NIASSY
Les conventions signées hier par le Professeur Cheikh Tacko Diop, Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Couverture sanitaire universelle (Sen-Csu) avec les Établissements publics de santé (Eps) de Dakar et de Thiès lors de négociation des conventions d’achats de soins et d’apurement du passif, concernent les plus de six (6) millions de bénéficiaires des régimes non-contributifs (le plan Sésame, l’initiative 0-5 ans, la césarienne, les bénéficiaires de Bourses de sécurité familiale, les personnes handicapées détentrices de la carte d’égalité des chances) du programme de Csu.
Cette rencontre capitale qui a eu lieu en présence de tous les Directeurs d’hôpital concernés, du Directeur des Établissements publics de santé, Dr Ousmane Dia, du représentant du ministère de la Famille et des Solidarités, Djibril Faye et du Doyen de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Ucad, Pr Bara Ndiaye, dresse les nouveaux contours d’un partenariat qui vise à résoudre définitivement la question du passif et à ouvrir une nouvelle page de collaboration bénéfique pour les Sénégalais.
Saluant à sa juste valeur cette rencontre, Pr Cheikh Tacko Diop a rappelé les prémices de ces conventions qui remontent à 2016. « Nous avons relancé les négociations avec le soutien de la Banque mondiale et de l’expertise
de personnes ressources pour renforcer notre démarche», a-t-il déclaré. « Aujourd’hui, nous nous engageons à
résoudre définitivement la question du passif et à ouvrir une nouvelle page de collaboration bénéfique pour tous, surtout pour les populations que nous servons », ajoute le Pr Tacko Diop. Pour lui, il est devenu évident que « les modalités de mise en œuvre des régimes et d’achat de soins nécessitaient une attention plus approfondie pour éviter une reconstitution rapide de la dette et les discontinuités dans la prestation des soins ».
Éviter une reconstitution rapide de la dette et les discontinuités
Venu co-présider la rencontre, le Directeur des Etablissements publics de santé a magnifié cette dynamique de négociations et de conclusion de nouveaux accords permettant de repartir sur de nouvelles bases avec comme objectif de prendre convenablement en charge les populations. Dr Ousmane Dia s’est voulu même plus directif : « nous avons l’obligation de nous entendre et de prendre en charge les Sénégalais qui veulent se soigner. Je salue l’initiative de la Sen-Csu et de son Directeur général de négocier une convention d’apurement du passif et d’aller vers la signature des conventions d’achats de soins. Nous devons y aller ensemble et nous sommes condamnés à trouver un accord et à pouvoir soigner les Sénégalais ». Tous les participants sont favorables à cette « entente de raison », pour atteindre ensemble les objectifs fixés au programme de Csu, à l’image du Directeur du Centre national hospitalier Dalal Jamm, par ailleurs président de l’Association sénégalaise des Administrateurs des services de santé (Asa2s). Moussa Sam Daff a, en effet, exprimé le souhait de dépasser les difficultés actuelles liées aux dettes de la Csu après que les deux parties ont compris la nécessité de rembourser les prestations de soins dans des délais raisonnables, pour assurer la viabilité des structures de santé.
Le Directeur général de la Sen-Csu, conscient de l’importance de ce nouveau partenariat, envisage d’ailleurs une tournée régionale pour rencontrer les hôpitaux régionaux et les directions régionales de la santé, dans le sens de résoudre définitivement la question du passif et d’ouvrir une nouvelle page de collaboration. Cette même démarche est mise en œuvre en partenariat avec les Districts sanitaires et les Directions régionales de la santé pour les soins de base fournis par les postes et centres de santé.