POUR UN MOUVEMENT SYNDICAL FORT DANS LA DÉMOCRATIE : La Ccss invite l’État à rester attentives aux doléances des travailleurs
Le monde du travail célèbre la Journée internationale du travail le 1 er mai. Cette année les travailleurs réunis sous la bannière de la Coalition des confédérations syndicales des travailleurs du Sénégal affiliées à la Csi se mobilisent autour du thème : « Un mouvement syndical fort dans une démocratie renforcée ».
Par Idrissa NIASSY
La fête internationale du travail est commémorée le 1 er mai partout dans monde pour célébrer la lutte des travailleurs. À cette occasion, les travailleurs regroupés autour de la Coalition des Centrales syndicales du Sénégal (Ccss) exigent de meilleures conditions de travail et de vie, à travers la paix, la justice sociale, le travail décent, mais aussi plus de démocratie pour une bonne participation aux décisions politiques.
Pour cela, ils invitent également les autorités à rester attentives aux doléances des travailleuses et des travailleurs et veiller à une répartition équitable de la richesse nationale, à l’implication de la force de travail au renouveau et à la performance de notre économie. Il s’agit entre autres de la baisse des prix des denrées de première nécessité, de la fiscalité sur les salaires et des coûts de l’électricité ; de l’harmonisation des augmentations des salaires des agents de l’État depuis 2022 y compris ceux des collectivités territoriales ; la généralisation de l’indemnité de logement dans tous les autres secteurs ; la finalisation de la révision du statut des décisionnaires par la modification du décret 74 347, de la réforme hospitalière et de la nouvelle politique de santé, de la réforme du Fnr avec l’intégration des travailleurs des collectivités territoriales et les agents non fonctionnaires de l’État ; de lutter contre l’évasion sociale dans les entreprises, la précarisation des emplois dans la Fonction publique et les licenciements abusifs.
3 ème alternance, une vitalité de la démocratie
Au Sénégal, selon la Coalition des Centrales syndicales des travailleurs, l’avènement de la troisième alternance politique traduit la vitalité de notre démocratie. Elle constitue, en effet, une source de motivation et d’espoir pour le monde du travail. C’est pourquoi, cette Coalition qui regroupe les syndicats les plus représentatifs, appelle les organisations syndicales à plus de vigilance et de résilience. Car, dit-elle, « un système démocratique exige l’implication de tous les acteurs », dont les organisations syndicales constituent une composante majeure.
Pour Élimane Diouf, Secrétaire général de la Csa, membre de la Confédération syndicale internationale (Csi), cette année, au-delà de son caractère symbolique, le 1 er mai se déroule dans un contexte international marqué par une série de crises multidimensionnelles.
Sur le plan géopolitique international, il y a le Moyen Orient avec la guerre en Palestine et l’incursion iranienne dans l’espace aérien israélien. A cela s’ajoute la guerre Russo- Ukrainienne qui perdure. Sur le plan économique, la dégradation du pouvoir d’achat avec l’inflation galopantes, la hausse des prix, les menaces sur les emplois, l’insuffisance des revenus pour subvenir aux besoins des familles en matière de soins, frais de scolarité et de location, sans oublier la marginalisation des couches vulnérables dans la mise œuvre des politiques sociales.
« La dépendance excessive de nos États constitue un obstacle majeur qui plombe le développement économique, monétaire, sécuritaire et alimentaire. Cette situation plonge nos pays dans un cercle vicieux d’endettement chronique dont l’impact économique et social n’est plus à démontrer », a-t-il déclaré.
Pour lui, la troisième alternance politique mérite d’être appréciée et dupliquée dans les différents segments démocratiques de la nation traduisant les aspirations fondamentales des masses laborieuses qui doivent être les leviers des politiques à mettre en œuvre pour opérer les ruptures sur lesquelles le nouveau gouvernement est attendues.