Le refus de l’Etat de se soumettre au droit en appliquant les décisions de justice place le Sénégal définitivement dans la catégorie dangereuse des Etats hors-la loi. Un Etat hors-la loi est fondé sur la brutalité, la violence et la barbarie. Au Sénégal l’Etat de droit cède la place à l’Etat hors-la loi. L’Etat du Sénégal a pris délibérément la voie de violer sers propres lois et d’humilier ses propres magistrats », dénonce Babacar Diop qui était, hier, devant les journalistes. Il trouve que, «La justice est rendue désormais, non pas au nom du peuple, mais au nom de Macky Sall. Notre système judiciaire ressemble à celui des monarchies absolues archaïques : le président est lui seul une juridiction sans frontières. Il est à la fois la première instance, l’appel, le recours, la grâce et l’amnistie. Le Sénégal aborde le dernier virage vers l’établissement d’un pouvoir autoritaire sans frontières ». Dans le même sillage, ils ont appelé à la construction d’un large front de l’opposition et de tous les candidats pour exiger des élections libres, transparentes et inclusives.