SENEGAL/ATTEINTE DU NIVEAU DE MATURITÉ 3 PAR L’ARP : Plus qu’une 2ème ou 3ème évaluation pour être au top
En visite de travail hier dans les locaux de l’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp), la ministre de la Santé s’est facilitée du travail abattu par ladite Agence pour l’émergence de l’industrie pharmaceutique locale. Qui, pour être au top n’attend que l’évaluation de l’Oms.
Par Idrissa NIASSY
Aujourd’hui, pour accéder à ce qu’on appelle le niveau de maturité 3 par l’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) selon les normes internationales, il faut une évaluation de l’extérieur. Et cette évaluation ne
peut provenir que de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). C’est pourquoi, le ministre de la Santé, Dr Khémesse Ngom Ndiaye, est très sensible à cela. Car, le Sénégal est très en avance dans le processus et n’attend juste qu’une deuxième ou une troisième évaluation de l’Oms pour être au top.
« En interne nous sommes prêts. Mais il nous faut une évaluation de l’extérieur. Et d’ici le mois d’avril et particulièrement vers la fin du mois d’avril, nous allons être au top », a-t-il déclaré. Pour elle, ce qui est important aujourd’hui, l’élan que nous avons au niveau du Sénégal, d’être ensemble, que ce soit le privé mais également le public. « Tout ce qu’on a en termes de soins, de prestations de service, doit être centré autour de la personne humaine. Ce qui fait qu’aujourd’hui ce qu’on a trouvé au sein de l’Arp est à magnifier, à saluer », s’est-elle félicitée. « Ce que nous avons trouvé à l’Arp et que nous suivons régulièrement, on peut dire que le Sénégal aujourd’hui peut être cité parmi les grandes nations où il y a une réglementation, une régulation adéquate en matière de médicaments de produits de santé », dit-elle.
Dr Khémesse était en visite de travail hier dans les locaux de l’Agence de réglementation pharmaceutique. Selon elle, au Sénégal, « on a très longtemps eu la Direction de la pharmacie et du médicament mais également la
Direction du contrôle du médicament. Pour dire que le Sénégal s’est mis très tôt dans la réglementation de ce produit important qu’est le médicament. Parce que, explique-t-elle, le médicament a beaucoup de bienfaits, mais s’il est mal fabriqué, s’il y a beaucoup de malfaçons, ce médicament une fois dans l’organisme de l’individu peut
créer beaucoup de dégâts et qui peuvent ne pas être facile à réparer. C’est pourquoi donc qu’aujourd’hui au Sénégal, grâce à la vision du président de la République qui a compris très tôt qu’il fallait relancer la réglementation pharmaceutique dans le but d’aller vers ce qu’on appelle l’industrie pharmaceutique locale d’abord ensuite une grande ouverture vers les prochaines étapes. Ce qui est à l’origine de la mise sur place de l’Arp avec la fusion des deux grandes institutions précitées en dessus. Ce qui permettra de renforcer davantage tout ce qui est surveillance, contrôle qualité, inspection, assurance qualité des médicaments mais également des produits de santé tels que le vaccin. « Nous sommes à 13 presque 14 antigènes dans le Pev, ce qui est important. Il y a des conditions de fabrication, des conditions de distribution et d’autres conditions à renforcer davantage une fois que les produits qui sont très importants dans la vie d’une personne arrivent au niveau de la destination, des distributeurs agréés par rapport à tout ce qui est structure privée et à la Pna et tout ce qui est structure publique », a-t-elle magnifié.
Dr Oumou Kalsoum Ndao, Directrice générale de l’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) prenant la parole, a fait savoir que le Sénégal est dans une phase d’assurance qualité. «Le système de management qualité a été demandé pour que le Sénégal parle qualité et met un dispositif qualité», a-t-elle déclaré. «Tout cela, nous le faisons à la lumière des pays africains, donner le niveau de réglementation qui s’y est à l’Arp pour ce que demande l’Oms, une maturité », ajoute-t-elle. Pour elle, le fait d’être une agence est bon, mais une agence de qualité est meilleure. Selon elle, le Sénégal est attendu depuis 2021 pour être un pays de réglementation de niveau 3. « Dieu merci on vient de le clôturer avec l’ensemble des recommandations qui étaient sur le compte de l’Oms et qu’on a effectué. Nous attendons juste la visite de l’Oms pour confirmer ce niveau de maturité 3. Et nous demandons plus parce qu’aujourd’hui notre dispositif contrôle qualité est l’une des meilleures en Afrique », a-t-elle conclu.