8 MARS, GESTION DU CICES, PREPARATIFS FIDAK 2024, PRESIDENTIELLE 2024 : Le grand oral du Directeur général du Cices, Salihou Keita
Invité de l’émission ‘‘Lii Politique’’ sur Lii Quotidien TV hier vendredi, le Directeur du Cices, Salihou Keita est revenu sur la célébration du 8 mars et les préparatifs de la 32 eme édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak) en décembre. Aussi, a-t-il évoqué sa gestion du Cices et l’élection présidentielle du 24 mars prochain.
Propos rassemblés par Ousmane THIANE
Comment j’ai passé le 08 Mars ?
Ce vendredi marque la journée internationale des droits des femmes. C’est l’occasion pour moi de rendre un hommage appuyé à nos femmes. Je prie pour le repos éternel de ma mère. Les femmes sont une valeur sûre qui contribuent dans la bonne marche de nos pays. Je rends hommage aux femmes du département de Rufisque et plus particulièrement celles de Sangalkam. Ce matin (hier, ndlr) avant de sortir, j’étais aux côtés de ma femme, je l’ai aidé à la préparation du petit-déjeuner. J’ai fait tout excepté le ménage (rires).
Préparatifs de la 32 eme édition du FIDAK
Nous sommes dans les préparatifs de la célébration de la 32 eme édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak). Je rappelle que le Cices date de 1974. Nous avons 50 ans, mais 50 ans on doit la fêter. Nous voulons que cette 32 eme édition de la FIDAK soit un très grand rendez-vous africain du commerce qui nous permettra d’avoir une très large ouverture au niveau international c’est-à-dire en Europe, aux Etats Unis, en Asie. Lors des dernières éditions, nous avons enregistré la participation de quelques pays de l’Europe. Moi je viens du Salon de l’Agriculture de Paris. Si on parvient à les convaincre à participer à cette édition, cela sera un succès.
Quelque-soit le poste qu’on occupe, nous devons servir le pays…
Est-ce que je serai le Directeur lors de la prochaine édition ? Salihou Keita est un fonctionnaire de l’Etat. Ma priorité c’est d’abord d’accomplir ma mission. Depuis mon premier jour de service, j’ai toujours à l’esprit qu’on peut me remplacer chaque mercredi. D’ailleurs, je n’ai pas besoin de faire 5 ans au Cices, après ça devient de la routine. Nous avons de l’expérience, nous sommes administrateur, quelque-soit le poste qu’on occupe, nous devons servir le pays. Je suis convaincu que le poste importe peu. L’essentiel, si on est choisi parmi 18 millions d’habitants, on doit en être capable. Avec mes collaborateurs, nous mettons en œuvre tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer convenablement notre mission pour que demain, celui qui nous remplacera, puisse s’inscrire dans la continuité. J’ai envie d’aller ailleurs et d’avoir d’autres défis. Je suis convaincu que si j’ai trouvé le Cices à un niveau un, je peux dire que l’ai amené aujourd’hui à un niveau 5.
Les faits marquants de sa gestion du CICES…
J’ai de la fierté quand j’évoque les faits marquants de mon passage à la tête du CICES. Dès ma prise de fonction, on a fait l’état des lieux pour mesurer le poids de la mission qui m’est confiée. Concernant l’état des lieux, on a rencontré pal mal d’acteurs qu’ils soient du personnel, des partenaires institutionnels, des partenaires au niveau diplomatique etc. Ces échanges nous ont permis de dérouler une nouvelle feuille de route qui s’inscrit dans une dynamique du renouveau du Cices mais également de l’activité phare qui est la Foire internationale de Dakar (FIDAK). La perception que le grand public avait est que les activités du CICES se limitaient à l’organisation de la foire de décembre. C’est pourquoi le Président Abdoulaye Wade et ses conseillers disaient que la superficie c’était de 150 ha, aujourd’hui on est à 30ha. Le CICES est frappé aujourd’hui par la réduction du périmètre géographique alors qu’on est dans l’évènementiel économique. Dans ce cas, le parking fait partie de l’offre. Même si on a plus cette opportunité, ce que j’ai apporté comme innovation c’était d’abord la valorisation de l’espace. On a mis en place le dispositif Cices transport, Cices hébergement, après Cices restauration. C’est pourquoi j’estime que la vision du Président Senghor en 1974 était très belle et que notre génération n’a pas le droit de la trahir. Aujourd’hui je pense que vu nos bonnes initiatives, l’Etat du Sénégal doit nous aider. De même que le secteur privé. Le logo du Cices comporte un triangle et celui-ci a une base. Cette base veut dire que le secteur privé qui siège au Conseil d’administration du Cices doit investir. L’Etat doit leur faciliter à venir investir pour donner les conditions d’acheter et de vendre : c’est ce qui représentent les deux côtés du triangle. C’est ma
perception sur le logo du Cices. C’est pourquoi je suis allé à la rencontre du secteur privé, échanger avec eux pour les inviter à investir au Cices.
Qu’en est-il du projet de réhabilitation du CICES ?
Le projet de réhabilitation du CICES est sur la table des autorités. Le président Macky Sall a mis en place un comité de pilotage pour cette affaire-là. La fondation Getty au Canada nous a accompagnés pour qu’on fasse une étude à ce niveau. L’étude a été faite et maintenant il reste la convention de concession entre l’Etat du Sénégal et le Cices. Je ne dis pas qu’on doit la renouveler mais elle doit être révisée. Depuis 2009, la convention n’est plus d’actualité. Mes prédécesseurs n’avaient peut-être pas cette lecture mais dès mon arrivée, l’état des lieux a montré qu’il fallait la régler d’abord pour qu’on puisse sécuriser le foncier du Cices.
Le Cices face aux prédateurs fonciers ; la nouvelle orientation…
Le Cices fait face à des prédateurs fonciers qui sont dans l’administration. Ils sont toujours là mais si ce n’était pas Salihou Keita à la tête du CICES et le Président Macky Sall à la tête du Sénégal, ils allaient s’en emparer. Il y avait des zones mortes au CICES, j’ai appelé les opérateurs économiques pour qu’ils valorisent ces espaces. C’est ça qui nous permet de payer des salaires. C’est ce qui nous a permis pendant la période de Covid de payer les salaires à temps parce que le Cices est une entreprise évènementielle.
Pendant la pandémie, les rassemblements étaient interdits alors qu’au CICES s’il n’y a pas d’activités on ne peut pas payer de salaires. La nouvelle orientation consiste à avoir beaucoup de partenaires, beaucoup d’activités et booster le taux d’occupation et de fréquentation mais dans un cadre convivial, attrayant. C’est pourquoi on a mis en place une direction chargée du cadre de vie.
Cap sur l’organisation des expositions régionales, première édition de Saly Expo
Produisons ce que nous consommons, consommons ce que nous produisons mais pouvons-nous consommer des produits méconnus. Ce n’est pas possible. Nous devons exposer nos produits. Au CICES aujourd’hui, on a décentralisé nos activités dans les régions parce que ces localités ont des potentialités économiques qui sont méconnues du grand public. Avec l’accompagnement d’autres structures de l’Etat, nous allons organiser des expositions régionales.
D’ailleurs, on prépare Saly Expo pour la première fois. Saly Portudal est un carrefour économique, culturel, artisanal… des opportunités qui ne sont pas exploitées. Chaque structure de l’Etat doit voir ce qu’elle pourra contribuer pour fixer les jeunes dans leurs terroirs. Pour le parti au pouvoir, la mouvance présidentielle, c’est une lourde responsabilité. En tant qu’économiste de formation, je sais que quand on prend les agrégats économiques, Macky Sall a fait des résultats.
Présidentielle du 24 mars 2024
La vérité est que les candidats ne sont pas prêts pour aller à ces élections. Ils ont négocié en douce pour ce report-là. Je suis d’accord avec Barthelemy Dias quelque part. Il y en a qui discutent la nuit mais qui font du bruit la journée (…) Le Sénégal ce n’est pas n’importe quel pays. La personne qu’on doit mettre à la tête de ce pays, il ne devrait pas être n’importe qui. Si on arrive aujourd’hui à vouloir dévaloriser cette fonction de président de la République, moi Salihou Keita j’ai peur. Je pouvais être candidat. Il y a de ces candidats, intellectuellement et académiquement, je suis au-dessus d’eux, mais je suis loyal avec mon président de la République. Je respecte les sénégalais et je sais que mon niveau ne me permet pas d’être candidat.
« Le choix Amadou Ba comme candidat, une demande sociale »
J’accompagne le Président Macky Sall avec qui j’ai longtemps cheminé. Aujourd’hui, je suis fier qu’on me surnomme le ‘‘Blé Goudé’’ d’Amadou Ba pour mon franc parlé. Et je l’assume. Je suis la première personne à avoir fait une sortie pour parler d’Amadou Ba. Yoro Dia ne me laissera pas mentir. Le directeur de ‘‘Leral’’ Dame Dieng ne me laissera pas mentir. La vision du Plan Sénégal émergent (PSE), c’est le Président mais la réalisation, la conception, l’opérationnalisation,
Amadou Ba a beaucoup fait. En tant que ministre des finances, il a joué un rôle important. Macky Sall a choisi Amadou Ba parce qu’il a un parcours, il connait l’administration, il a servi le président Macky Sall avec loyauté. Il a toujours été loyal. Ceux qui le critiquent sont dans l’APR ; ils ne sont pas compétents. Le choix d’Amadou Ba était une demande sociale. Le vote utile, c’est l’intérêt du Sénégal et des sénégalais. Et ce vote utile, c’est Amadou Ba.