AGRESSION DE MAIMOUNA NDOUR FAYE : Babacar Dione condamne et invite les Associations de presse à la mobilisation
Babacar Dione, Directeur de publication du journal LiiQuotidien condamne vigoureusement l’agression de Maimouna Ndour Faye, patronne de la 7TV. Selon lui, cette attaque à un impact non seulement sur la liberté de la presse mais également sur la sécurité des professionnels des médias dans le pays.
Par Ousmane THIANE
L’agression dans des circonstances encore floues de Maimouna Ndour Faye, patronne de la 7Tv a provoqué l’ire de Babacar Dione, Directeur de publication du journal Lii Quotidien. Il a exprimé son indignation face à cet acte de violence. « Je condamne vigoureusement l’agression de notre sœur Maimouna Ndour Faye qui est une journaliste émérite, cheffe d’entreprise. C’est une femme courageuse, elle n’a pas peur de ses idées et ses opinions. Son agression est un acte ignoble. En tant que journaliste, je la dénonce », a-t-il pesté vendredi au détour de l’émission « Lii Politique » sur Lii Quotidien Tv. M. Dione est formel.
Pour lui, cette attaque contre MNF n’est autre qu’une tentative d’assassinat. « Les gens ne se limitent plus à proférer des insultes et à calomnier, maintenant ils agressent physiquement des journalistes. C’est un attentat à la
vie d’une journaliste. Vu la manière dont elle a été poignardée, je crois que ses agresseurs n’ont pas cherché à faire peur mais ils voulaient la tuer. Ça devient grave », a-t-il déploré tout en souhaitant « un prompt rétablissement à Maimouna Ndour Faye ».
Babacar Dione souligne que c’est un fait inédit au Sénégal. « C’est la première fois qu’on voit ça au Sénégal. C’est un problème. On entendait ça dans d’autres pays sous dictature ou parti unique. Le Sénégal est un pionnier de la presse au niveau africain », se désole-t-il.
« Les Associations de presse doivent défendre davantage la corporation et les journalistes qui l’incarnent »
Babacar Dione semble ne pas être surpris par cette spirale de menaces et de violences contre les femmes et hommes de médias. Loin de se laisser intimider, il invite les Associations de presse (Cap, Synpics, Appel,…) à faire preuve d’une solidarité et rappelle avec force l’importance de protéger les fondements de la démocratie, dont la liberté de la presse est un pilier essentiel. « Ça peut ne peut me surprendre. Tout a commencé par des violences verbales. Moi-même j’ai été victime de ça, d’ailleurs j’ai porté plainte au niveau du commissariat central. Au-delà du cas de Maimouna, des journalistes et hommes politiques sont la cible de menaces. Les journalistes doivent se mobiliser. Les Associations de presse doivent anticiper ces genres de problèmes. Il est temps que la presse combatte ces questions de l’heure. Nous devons défendre davantage la corporation et les journalistes qui l’incarnent », a-t-il argué.