CREATION D’UNE COMMISSION D’ENQUETE PARLEMENTAIRE : Le PDS remporte la première manche !
Les députés du Pds obtiennent gain de cause. L’Assemblée Nationale a approuvé la demande de création d’une commission parlementaire pour enquêter sur les conditions de rejet de la candidature de Karim Wade. Pour ce dernier, la prochaine étape consiste à faire annuler l’élection présidentielle pour rétablir les candidats éliminés dans leur droit.
Par Dieynaba TANDIANG
Karim Wade exulte ! Les députés du Pds et certains de la grande majorité présidentielle ont remporté la première partie de la bataille. En effet, l’Assemblée Nationale a approuvé ce mercredi 31 janvier 2024, avec une large majorité, la demande de création d’une commission d’enquête parlementaire sur le processus électoral. Une demande portée par le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie suite au rejet de la candidature de Karim Wade. « Nous avons remporté une première victoire décisive contre le coup d’État électoral », a écrit Karim Meïssa Wade sur X (twitter).
« L’Assemblée Nationale a approuvé la création d’une commission d’enquête pour examiner les circonstances de mon élimination injuste, ainsi que celle d’autres candidats, de l’élection présidentielle du 25 février 2024. C’est une avancée majeure pour prévenir le chaos et sauvegarder la démocratie au Sénégal », rajoute le candidat malheureux.
Pour Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, « cette résolution est consolidante ». « Cette résolution marque une rupture entre les institutions. La démarche élève le parlement dans sa dignité », se réjouit-il, avant de déclarer que : « le Conseil Constitutionnel n’a pas dit le droit en écartant Karim Wade car ce dernier avait bel et bien renoncé à sa nationalité française au moment de
déposer son dossier de candidature ». Selon Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (Bby) représentant la majorité, « il est impératif, face à la gravité des accusations, que l’Assemblée nationale, en toute souveraineté, se saisisse de cette affaire pour rétablir la vérité et éclairer l’opinion ».
120 députés ont voté pour la création de la commission d’enquête parlementaire, 24 contre et zéro abstention. 09 députés vont siéger dans ladite commission d’enquête portant sur le processus électoral de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Il s’agit de Mamadou Lamine Thiam porteur de la demande, Abdou Mbow, Ibrahima Baba Sall, Seydou Diouf, Cheikh Seck, Saliou Dieng, Moussa Diakhaté, Astou Ndoaye et Sira Ndoye
Sall. Cette liste devrait être complétée par deux députés du groupe parlementaire Yewwi mais, ces derniers ont décidé de ne pas siéger dans cette commission d’enquête.
Les députés ont été convoqué hier en plénière pour examiner la demande de création d’une commission d’enquête visant le Conseil Constitutionnel portée par les députés du groupe parlementaire Liberté et Démocratie.
Loin de se contenter de cette première victoire, Karim Wade annonce déjà la couleur dans son post. Pour lui, la prochaine étape, se de faire reporter l’élection présidentielle du 25 février 2024. « Notre prochaine lutte est le report de cette élection présidentielle, qui s’apparente à un simulacre », déclare Wade fils qui exige l’instauration d’une Cour Constitutionnelle « véritablement indépendante avec des juges impartiaux, honnêtes, et dévoués aux intérêts de notre nation, à l’image des grandes démocraties de ce monde ».
SelonKarim Wade, « chaque citoyen sénégalais devrait pouvoir se tourner vers cette cour pour défendre ses droits ». « Ces propositions font partie de mon programme ambitieux pour le Sénégal, un programme que les actuels sages du Conseil Constitutionnel tentent de m’empêcher de mettre en œuvre. Il est intolérable que le
Conseil Constitutionnel soit utilisé pour exclure un candidat ayant renoncé à sa double nationalité, tout en autorisant d’autres candidats binationaux à concourir.
Quel scandale ! Quelle injustice ! », s’exclame-t-il, avant de confier qu’il attend avec impatience les conclusions de la commission d’enquête. « Ce sera un moment décisif
pour notre démocratie. Ce sera ainsi le début d’une ère de justice et d’équité dans notre système électoral », dit- il. Dans la même lancée que leur candidat, les députés, membres du Parti démocratique sénégalais, estiment que le processus électoral doit être suspendu et la présidentielle reportée jusqu’à ce que la lumière soit faite sur cette affaire.