ELECTION PRESIDENTIELLE

Conseil Constitutionnel, le destin entre les mains

Le rapport sur conclusions du dialogue national sera remis ce Lundi 4 au Président de la république. Ce dernier, devra, à son tour, soumettre lesdites décisions au Conseil Constitutionnel à qui reviendra le dernier mot. Cependant, pour certains acteurs, à l’instar de Ibrahima Sall, candidat de « Demain la république », recalé à la présidentielle, quelle soit la décision que prendront les juges constitutionnels, « force doit rester aux institutions de la République ».

Par Dieynaba TANDIANG

« Nous avons créé des institutions ; il faut les respecter. Le conseil constitutionnel sert à trancher les questions d’interprétation et les conflits. Sur la date c’est le conseil qui décide si la date est pertinente ou pas et comment le président doit se tenir. Ce n’est ni le président Macky Sall, ni à l’opposition, c’est au Conseil Constitutionnel de le faire », a déclaré Elhadji Ibrahima Sall, économiste et candidat recalé à la présidentielle. Il était l’invité hier du
Jury du dimanche sur la Rfm.

Selon lui, on doit apprendre à respecter nos institutions. « Même si nous considérons que le travail du Conseil Constitutionnel a été léger, médiocre sur le traitement des dossiers, nous tenons à ce que les décisions du Conseil Constitutionnel soient considérées comme des décision irrévocables et sacrées. C’est la raison pour laquelle, même si nous en sommes victimes, nous continuons à nous battre pour que les 19 qui ont été sélectionnés par le Conseil Constitutionnel soient les personnes qui sont définitivement retenues. Je fais partie de cette école sacrée car j’ai été élevé sous un Etat normé, sous un Etat normée, sérieux, sous lequel on ne pouvait pas se permettre de juger des décisions de justice. Elle a raison et on doit l’accepter même s’il a mal travaillé », martèle le candidat recalé.

Sur le départ de Macky Sall le 02 avril sans la tenue de l’élection, il réitère : « Si le conseil considère qu’il ne doit pas partir, il lui dira que ce n’est pas possible et lui demandera de continuer le processus électoral qu’il a commencé ».

Mamadou Lamine Diallo quant à lui, dans une autre tribune, estime que sachant que le mandat de Macky est terminé le 2 avril, ce sera au Conseil constitutionnel de donner la direction. « Ce sera au Conseil constitutionnel
de prendre une décision, pour dire, le 2 avril, Macky Sall n’est plus président de la République sénégalaise. Et donc, c’est le Conseil constitutionnel et qui, à mon avis, a le pouvoir, et devra le faire. Et sa décision va s’imposer à tout le monde, y compris à l’armée, y compris à la police, y compris à la justice, y compris à l’administration. C’est ça qui va sauver la République au Sénégal », soutient-il.

Pour lui, « le Conseil constitutionnel, aujourd’hui, c’est le rempart de la République. Et si demain, le Conseil dit qu’il valide la date du 2 juin, ce qu’il a retenu lors des échanges au dialogue, moi, je me soumets. Je suis cohérent. Même si je ne suis pas d’accord, je me soumets. Même si le Conseil valide la reprise partielle du
processus ».